Auteur : Micheline Duff
Couverture : Polygone studio
Édition: Québec Amérique - 2010 - 302 p.
historique, romance, littérature québécoise
Présentation: Marguerite, à Lowell, aime un homme, même si les convenances le lui interdisent.
+ : passion
- : début
Thèmes: religion, mère-enfant
Parce que je n'arrête pas de le repousser, il était bien temps que je découvre ce second tome. Surtout que je me souvenais d'avoir apprécié le premier. (lu, après vérification en 2012...)
Mon avis
Et je dois avouer que, une fois n'étant pas coutume, j'ai eu de la difficulté à embarquer ici. Était-ce le fait que cela faisait trop longtemps que j'avais lu le précédent (malgré le résumé succint au début du tome) ou à autre chose, je ne saurais pas dire. Mais aimant ce que j'avais lu de Micheline Duff jusqu'à présent, son style, ses histoires, j'ai poursuivi. Pour mon bonheur. Car oui, j'ai eu de la difficulté à embarquer, mais lorsqu'on est embarquée, on vit l'histoire avec Marguerite.
Bien sûr, on voit aussi la vie de ses sœurs, mais l'histoire est bien centrée sur Marguerite, sur ses sentiments, ses passions, ses pensées face aux convenances de l'époque, ses déchirements.
De plus, on voit comment les Québécois vivent en Nouvelle-Angleterre, s'installent, veulent ne pas perdre leurs traditions. Tout cela au coeur d'un catholicisme menacé par le protestantisme de plus en plus présent dans cette région. Et même le prêtre Antoine, apprécié de sa communauté, se questionne sur les valeurs de son sacerdoce.
Bref, j'ai donc apprécié être transporté à une autre époque avec ce titre, et encore une fois, j'ai apprécié le style d'écriture.
Bien sûr, on voit aussi la vie de ses sœurs, mais l'histoire est bien centrée sur Marguerite, sur ses sentiments, ses passions, ses pensées face aux convenances de l'époque, ses déchirements.
De plus, on voit comment les Québécois vivent en Nouvelle-Angleterre, s'installent, veulent ne pas perdre leurs traditions. Tout cela au coeur d'un catholicisme menacé par le protestantisme de plus en plus présent dans cette région. Et même le prêtre Antoine, apprécié de sa communauté, se questionne sur les valeurs de son sacerdoce.
- Nous ne sommes pas du bétail, que je sache! Et pas plus les femmes que les hommes! Pour se reproduire chaque année, les animaux délaissent en général leur progéniture au bout de quelques mois. Pas après quinze ou vingt ans comme les humains! Avez-vous une idée de ce qu'élever des enfants représente? Les bêtes ne songent qu'à deux choses: survivre et perpétuer leur race. Mais la race humaine est différente. Vous criez sur tous les toits que les humains ont une âme. Eh bien, prenez-la en considération, cette âme, et que l'Église arrête donc de considérer les femmes comme des machines à mettre bas!Également, fin 19e, le clergé est bien important et ainsi les relations hors mariage, on est loin de notre époque. Et on croise entre autres une jeune fille à l'hôpital de la Sainte-Miséricorde qui, pour ma part, m'en a appris sur la réalité des mère-enfants à cette époque: comment cela se passait pour qu'elles remboursent les soeurs.
Bref, j'ai donc apprécié être transporté à une autre époque avec ce titre, et encore une fois, j'ai apprécié le style d'écriture.
Quelques citations
Le monarque comprit-il ces paroles? Il s'envola soudain en dessinant de maladroites arabesques et alla se réfugier sur l'une des fleurs qui ornaient le portail. Marguerite comprit le message et soupira: «Allons, ma vieille, il ne faut pas se laisser abattre. Même mal foutue, même avec une aile brisée, la vie continue. Pour lui comme pour moi.»
Marguerite fit mine de ne pas comprendre l'allusion pourtant évidente. Cher Hugo! Toujours attentif et délicat. Plein d'égards. Capable de saisir ses sentiments sans même qu'elle ait à lui faire de confidences. Il devinait tout, comprenait tout. Plus elle le connaissait, plus elle découvrait sa grandeur d'âme. À ses yeux, il représentait un compagnon protecteur, un être généreux et bon, rempli d'idéal. Une force à laquelle s'accrocher. Le meilleur des amis...
Elle eut une pensée pour Antoine. Le beau ténébreux, lui, se contentait de l'aimer à distance, lui ouvrant son coeur à de trop rares occasions et ne partageant avec elle aucun rêve d'avenir sinon de romantiques promesses d'éternité. Comment pouvait-elle le préférer au journaliste?
Parce que je participe à quelques challenges