mardi 10 novembre 2020

Si près de soi.

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Manikanetish 
Auteure : Naomi Fontaine 
Édition: Mémoire d'encrier - 2017 - 133p. 
Couverture d'Étienne Bienvenu
Contemporaine, littérature québécoise

Présentation: Yammie obtient un contrat d'enseignement dans sa communauté autochtone qu'elle avait quittée. 
+ : douceur
- : similarité
Thèmes: enseignement, autochtone



Pourquoi ce livre
Parce que je voulais de la littérature autochtone. 

Anecdote
Bon, je cherchais le livre autochtone que j'avais abandonné il y a quelques années, et adepte de la deuxième chance, en lisant des extraits de celui-là, je me suis dit que ce devait être le livre en question...

Défi 2020
Cette année, il y a des catégories, et ce titre, je le case dans Arnaq, et de ce fait, ça va aussi dans Fracture du crâne, grâce à la diversité culturelle.
Mon avis
C'est donc avec appréhension que je me suis relancée dans cette lecture, et plus j'avançais, même si le début me disait quelque chose, je n'avais pas l'impression que le style aurait été quelque chose qui me l'aurait fait abandonné, ni que le quotidien raconté ne m'aurait pas encouragé à poursuivre. Et pourtant, j'avais l'impression d'avoir déjà lu. N'était-ce qu'à cause des extraits lus? Était-ce un livre que j'aurais mis sur pause, sans m'en souvenir, n'étant pas dans le bon état d'esprit lors de ma lecture? Je ne le sais pas, surtout qu'en fouillant, j'ai retrouvé un endroit où je mentionne l'abandon d'un titre qui n'est pas celui-là! 

Je crois que vous avez pu comprendre que, cette première partie, je ne la détestais pas, même si je trouvais qu'on était trop dans une description du quotidien, et qu'il me semblait y avoir une distance. De plus, je n'avais pas l'impression de lire de la littérature autochtone, mais simplement quelque chose qui se passait normalement au Québec. Et pourtant, cela ne fait que montrer, il me semble, que nous sommes tous semblables. 
M'avait-on déjà humiliée parce que j'étais Innue? Peut-être une fois ou deux. Pas suffisamment du moins pour que la honte s'établisse. Et pourtant elle était là, liée à mon incapacité à m'identifier à eux. À ce eux qui auraient dû être ce nous. Le nous me glissait dans la gorge lorsque je devais expliquer mon appartenance. 
Et après cette première partie, j'ai trouvé qu'on plongeait davantage dans les relations, qu'on ressentait plus l'attachement, et c'est pour cela que c'est surtout à partir de la deuxième partie que j'ai davantage apprécié le récit. En plus, l'auteure nous montre les similitudes des vies des adolescents, qui peuvent sembler manquer d'originalité dans ce quotidien, en comparaison de ce à quoi je m'attendais. Mais l'auteure trouve son originalité dans sa façon de le rapporter tout en douceur, tout en simplicité. 
Le silence s'est installé. C'était en effet la triste réalité qui nous ramènerait à la maison. Avec laquelle il faudrait continuer à avancer. La solitude, la survie, le stress et la sérénité. La sérénité d'accepter les choses que nous ne pouvions changer. Toute une semaine passée dans l'isolement nous avait fait croire que nous étions des êtres invincibles. Enveloppés par la légèreté, nous ne voulions plus la quitter. 
Bref, cette simplicité nous permet de nous laisser bercer par les mots, ce qui fait que moi, j'ai apprécié le peu de temps passé en compagnie de cette plume. Faites vous-en  votre propre idée si vous le souhaitez!
 
D'autres citations
Je les observe un à un. Leurs postures, leur manière de fixer le sol, le dos plus courbé qu'à l'accoutumée, et devant le silence, le silence incommodant, encombrant de ce cercle que j'ai formé, je me décide à parler. 
[...]
Chacun prend une bouffée d'air. Que peuvent-ils bien se dire dans leur tête? Où errent leurs pensées? Pourquoi cette journée doit-elle être si sombre? Et comment fait-on lorsque la douleur nous rappelle si sauvagement que la vie est un combat? 
Je ne comprends pas et je ne ferai pas semblant de comprendre pourquoi c'est arrivé, dis-je en les regardant à tour de rôle. 
Je n'arrive pas à nommer cette mort-là tout haut. 
Nous étions ailleurs, très loin des livres et des bureaux. Très loin des réseaux sociaux et des commérages de la réserve. Très loin de la souffrance et des drames familiaux. Plus loin encore que tous les endroits où j'avais déjà posé les pieds. Et pourtant nous étions si près. Si près de soi. 

Parce que je participe à quelques challenges
 
Chronique rédigée pour 

samedi 7 novembre 2020

Même histoire, lecture opposée.

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Ukraine à fragmentation
Auteur : Frédérick Lavoie
Édition: La Peuplade - 2015 -  251 p. 
Couverture: Atelier Mille Mille 
Essai, littérature québécoise

Présentation: Frédérick, journaliste, tente d'expliquer à Artyom, pourquoi il est décédé dans la guerre civile en Ukraine
+ : simplicité
- : aller-retour
Thèmes: Ukraine, guerre civile



Pourquoi ce livre
Parce que je l'avais repéré lors d'une précédente édition de Québec en novembre, tout simplement! 

Défi 2020
Cette année, il y a des catégories, et ce titre, je le case dans L'Amérique pleure.  

Mon avis
Bien que la thématique ne soit pas des plus joyeuses, j'ai apprécié ma lecture. 
Le fait que le journaliste tente d'expliquer le conflit au jeune Artyom permet d'avoir un style assez simple, ce qui donne beaucoup de fluidité à l'essai. Cela sans en venir à être enfantin. 
Malheureusement, Tyoma, dans les grands moments, les hommes se révèlent souvent bien petits. 
On voit différentes étapes qui ont mené à la situation, et puisque le journaliste est occidental, il est arrivé un point où je trouvais qu'on voyait trop son parti pris, et j'avais un peu de la difficulté avec cela pour un tel essai, mais il y a un passage où il mentionne un peu celui-ci, ce qui m'a permis de mieux apprécier ma lecture par la suite. 
De plus, réalisant que je connaissais beaucoup moins le conflit que je ne le pensais, pour ainsi dire que je partais presque de zéro, j'ai eu un peu de la difficulté avec certains aller-retours afin de bien me situer sur ce qui s'était passé et où cela se trouvait. Mais, je comprends très bien qu'il serait difficile de le faire de façon linéaire, et bien que j'ai eu personnellement de la difficulté, je trouve tout de même qu'il y avait un équilibre pour nous amener dans le passé des événements. Surtout avec les différentes réflexions que ceux-ci amènent! 
Parlant des réflexions, dans un tel essai, elles ne peuvent que s'y trouver. Bien que je sentais la position de l'auteur, j'ai trouvé qu'il tentait de voir les raisons des deux côtés et qu'il portait des réflexions sur chacune de celles-ci, pour comprendre chacune d'elles, et comment cela pouvait être perçu de part et d'autres. On voit aussi comment elles prennent des éléments d'un fait à leur avantage.
À partir de ce moment, ce ne sont pas deux armées régulières qui s’affrontent, mais les citoyens d’un même pays qui s’entretuent parce qu’ils ont une conception différente de l’État dans lequel ils souhaitent habiter. 

Ils auront beau dire ce qu’ils voudront, retourner ton cadavre dans tous les sens, la guerre ne sera jamais belle sur le visage de personne. Leur héroïsme n’est pas surhumain, il est antihumain. Chacune de leur victoire est une défaite de plus pour notre espèce. 

De plus, j'ai aussi aimé que le journaliste prenne le temps de penser également à l'hypocrisie de certains artisans de la paix, et la réflexion qu'il porte là-dessus, tout en parallèle avec le proverbe qu'un simple petit événement en vient à avoir un gros impact. 
Comme d’habitude, ce seront ceux qui ont tué ou ordonné de tuer qui auront le privilège de célébrer la paix et d’être célébrés pour l’avoir rétablie. Ce sera à la fois un jour de soulagement et la preuve qu’ils sont tous coupables, que cette guerre était vaine et inutile puisqu’un jour, trop tard, ils auront su s’entendre. 
Bref, pour ma part, sans être devenue experte sur le conflit, j'ai apprécié les pistes de réflexion amenées et en apprendre sur les différents événements qui se sont déroulés. 
Faites vous-en votre propre idée si vous le souhaitez! 

D'autres citations

La guerre n’y était pour rien. Ou pour si peu.
C’est que malgré tout, malgré cette peur de la mort qui me tenaille depuis l’enfance, peut-être même à cause d’elle, je ne peux m’empêcher d’aller voir ce qu’il faut voir. 
L’Histoire nous léguera-t-elle un jour suffisamment de héros aux mains propres pour ne pas avoir à puiser chez les meurtriers et les destructeurs d’hier pour bâtir nos idéaux? Avec des modèles comme ceux-là, il ne faut pas s’étonner que les chamailles aboutissent à des bombes. 
Même histoire, lecture opposée.

Car, pendant qu’ils accusaient l’Autre et s’efforçaient de prouver leur légitimité, ils n’essayaient pas d’empêcher la catastrophe qui se dessinait à l’horizon.  

La guerre était évitable. La guerre est toujours évitable. Il arrive que les sacrifices et les concessions nécessaires pour l’empêcher soient si difficiles à avaler qu’un conflit ouvert semble la moins terrible des solutions.
Pourquoi l’Ukraine aurait-elle droit à notre attention plus que le Yémen, la Centrafrique ou le Congo? Et pourquoi plus ces guerres que les drames silencieux — famines, épidémies, sécheresses — qui tuent autant sinon plus, loin des grands enjeux géopolitiques? La vérité, c’est qu’il n’y a aucune raison valable. La couverture des grands et petits événements qui façonnent notre monde est une science inexacte, aléatoire et inéquitable. Il n’existe pas de calcul mathématique infaillible qui permette de classer les tragédies par ordre de gravité ou d’importance afin de déterminer lesquelles méritent le plus notre attention. 

Parce que je participe à quelques challenges


 
Lu et chroniqué en prévision de


Bien, sois mon mal.

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Les Testaments 
Auteur : Margaret Atwood 
Édition: Robert Lafont - 2019 -  532 p. - traduction de Michèle Albaret-Maatsch 
Original: The Testaments, 2019 
Couverture :  
Science-fiction, littérature canadienne

Présentation: Qu'est-il advenu de Gilead Galaad? 
+ : ryhtme
- : clivage
Thèmes: régime totalitaire, mariage forcé, rôle de la femme, suicide, conditionnement



Pourquoi ce livre
Parce qu'à la bibliothèque, je l'ai lors de la réouverture avant la fermeture pour les vacances, et que même si j'avais peur que ça surfe sur le succès de l'adaptation, j'ai demandé à le prendre pour le lire! 

Défi 2020
Cette année, il y a des catégories, et ce titre, je le case dans, vous vous en doutez, Balade à Toronto!
Mais comme j'avais appris qu'Atwood avait habité au Québec dans une précédente édition, j'aurais pu le placer aussi dans L'Amérique pleure ou Grand Champion ou Martin d'la chasse galerie  ou Nos joies répétitives. Oui, j'essaie de combler plusieurs catégories ;) 

Mon avis
Bonne nouvelle! ça ne fait pas que surfer sur le succès, ce qui fait que j'ai bien aimé découvrir cette histoire, même si le style est bien différent dans ce tome. Cela donne un certain clivage avec le style beaucoup plus dense de La servante écarlate. Au début, je me demandais si ce n'était pas la traduction qui me donnait cette impression-là, mais au fil de ma lecture, j'ai vu que ce nouveau rythme convenait bien à ces témoignages, donnant un souffle différent à l'histoire. 

De plus, j'ai bien aimé qu'on ait une narration à 3 voix. Bien entendu, on devine très vite qui sont les protagonistes, mais cela ne nuit pas à la lecture. On ne fait que se demander quand cela sera révélé, et de quelle façon, ainsi que de quelles façons ces 3 destins s'entrecroiseront. 

Bien entendu, on voit l'évolution de la société, comment tout s'est orchestré, et on comprend comment certain•e•s ont été enrôlé•e•s dans de tels rôles pour bâtir Galaad, dans un style fluide qui, comme dit, est beaucoup plus rythmé que dans La servante
Ma vie aurait pu être très différente. Si seulement j’avais regardé autour de moi, cherché à avoir une vision globale. Si seulement j’avais bouclé mes bagages en temps et en heure, comme certaines, et quitté le pays — ce pays que sottement je croyais encore être celui qui avait été le mien pendant si longtemps.
De tels regrets ne servent à rien J’ai fait des choix et, après, j’en ai eu moins. Deux routes divergeaient dans un bois jaunissant, et j’ai pris la plus fréquentée. Elle était jonchée de cadavres, comme le sont de telles routes. Mais, tu l’auras remarqué, le mien n’y est pas encore.
Dans mon pays disparu, les choses avaient dégringolé en spirale pendant des années. Inondations, incendies, tornades, ouragans, sécheresses, pénuries d’esau, tremblements de terre. Trop de ceci,, pas assez de cel. La décrépitude des infrastructures — pourquoi personne n’avait démantelé ces fichus réacteurs nucléaires avant qu’il ne soit trop tard? L’effondrement de l’économie, le chômage, la dénatalité.
Les gens ont commencé par avoir peur. Après, ils se sont fâchés.

Absence de solutions viables. Besoin d’avoir un coupable.
Pourquoi ai-je imaginé que rien ne changerait? Parce que ça faisait longtemps qu’on entendait ça je suppose. On ne croit pas que le ciel est en train de tomber tant qu’on n’en a pas pris un bout sur le crâne. (je mets l'emphase car on est en 2020!)
au point où ça en devient une normalité: 
J’essaie d’assortir responsabilités et qualifications. C’est préférable, et je suis vraiment partisane du mieux. À défaut du parfait.
Car c’est ainsi que nous vivons à présent.
Mais, bon, peut-être que pour elle c’était naturel. Peut-être qu’elle connaissait rien d’autre.

On est tendus au maximum, tous autant qu’on est; on vibre, on tremble, on est perpétuellement sur le qui-vive. On parlait autrefois de règne de la terreur, mais la terreur ne règne pas, pas vraiment. Elle paralyse au contraire. D’où cette douceur anormale.

Et bien sûr, cette normalité n'empêche pas les gens de se questionner:
Personne ne veut mourir, m’a répondu Becka. Simplement, il y a des gens qui refusent de vivre selon les normes imposées. 
Suis-je capable de pareille duplicité? Pourrais-je trahir autant? Se pourrait-il que je faiblisse alors que, armée de ma réserve de cordite, j’ai tant sapé les fondations de Galaad? Je suis humaine, c’est donc tout à fait possible.
[…]
Je balance, je balance.
Mais face à l'icône Bébé Nicole, ils n'empêchent que l'influence de Galaad se fait sentir, et cela jette un nouvel éclairage sur leurs actes, et nous donne une petite compréhension du conditionnement auquel ils font face...
Comment ai-je pu me comporter aussi mal, aussi cruellement, aussi stupidement? te demanderas-tu. Toi, tu n’aurais jamais fait ça! Mai toi, tu n’auras jamais à le faire.
— Je compte sur votre discétion. Je suis entre vos mains, chère Tante Lydia», a-t-il conclu en se levant.
C’est bien vrai, ai-je songé. Et une main a tôt fait de devenir… un poing.
Bref, encore trop de citations dans cette partie avis mais, pour moi, c'est le signe que les idées sont là, et qu'elles sont bien écrites. Margaret Atwood sait à nouveau nous faire réfléchir sur le système, sur ce que l'on juge bon, et je crois que vous avez pu vous rendre compte que j'ai bien aimé ma lecture, même si à chaque fois que je lisais Galaad au lieu de Gilead, j'étais déstabilisée. Sur ce
Il nous faut garder présentes à l’esprit les pages noires du passé afin de ne plus jamais les revivre.

Je ne vous dis pas si ce passage parle du passé de Gilead ou de la société occidentale, vous devrez  le découvrir de vous-même si vous le souhaitez, surtout qu'à nouveau, grâce à son dernier chapitre, Atwood nous rappelle un peu que

Une fois qu’une histoire qu’on croyait vraie se révèle fausse, on doute de toutes les autres. 


D'autres citations
Mais on ne peut fermer les yeux sur un péché pour la simple raison que le pécheur excelle dans sa partie. 
C’est préférable: si je m’autorisais à vivre, je cracherais trop de vérités. […] 
[…]Essaie de ne pas penser trop de mal de moi, ou pas plus que moi.
Si utile, Bébé Nicole: elle soulève les fidèles, attise la haine envers nos ennemis, témoigne des possibles trahisons au sein de Galaad, ainsi que de la duplicité et de la fourberie des Servantes, auxquelles on ne peut jamais faire confiance.
Trop bien pour être vraie, songerai-je. Trop bien pour cette terre. Bien, sois mon mal.
Les Fondatrices et les Tantes les plus âgées étaient des coriaces. Elles avaient été formées à une époque antérieure à Galaad, elles avaient vécu des conflits qui nous avaient été épargnés, et ces conflits avaient broyé la gentillesse qui avait peut-être préexisté en elles. Nous, en revanche, n’avions pas eu à subir pareilles épreuves, ni à nous confronter à la brutalité des gens en général. Nous avions été protégées. Nous étions les bénéficiaires des sacrifices consentis par nos aïeux. On nous le rappelait constamment en nous ordonnant de nous montrer reconnaissantes. Mais il est difficile de l’être quand on ignore totalement ce à quoi on a échappé. Malheureusement, nous ne mesurions pas pleinement à quel point les représentantes de la génération de Tante Lydia s’étaient endurcies à l’épreuve du feu. Elles avaient une dureté qui nous manquait.

 La vérité cause parfois beaucoup de problèmes à ceux qui ne sont pas censés la connaître.

 Lire une image? Comment on fait? Les images, ce n’est pas de l’écriture. 

 Parce que je participe à quelques challenges


Adaptations 
 
Chronique rédigée, possiblement pour la journée Canada, pour 
(oui, le titre a été lu en août!)

mercredi 4 novembre 2020

commencer à se reconstruire.

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21 jours en octobre
Auteure : Magali Favre 
Édition: Boréal - 2010 -  152 p. 
Couverture 
Historique, Jeunesse, littérature québécoise

Présentation: La tranche de vie d'un adolescent en octobre 1970
+ : sympathique
- : surface
Thèmes: crise d'octobre, enlèvement, travail, syndicalisme




Pourquoi ce livre

Parce qu'il fait partie de ceux que j'ai remarqués dans une précédente édition de Québec en novembre

Défi 2020
Cette année, il y a des catégories, et ce titre, je le case dans L'Amérique pleure, vu que c'était la thématique engagée qui m'avait attirée, et dans Tit-cul

Mon avis
Voilà! J'ai lu ce titre et j'avoue que je suis restée sur ma faim. Je l'ai sorti à la fin octobre de la PAL constituée pour le défi, un peu parce que je voulais en savoir plus sur cette crise. Mais là-dessus, pour mieux comprendre ce qui s'est passé, ce ne fut pas le cas. Surtout parce qu'on entame le texte au moment où les mesures sont décrétées. 
Mais j'ai bien aimé voir les références culturelles disséminées au fil du récit, et voir comment le jeune en vient à se questionner sur le monde du travail dans un style très fluide, ce qui rend la lecture très sympathique malgré la thématique. 
Donc, j'en ressors avec un avis mitigé, car pour moi, ma soif de connaissance n'a pas été assouvie. Cependant, je reconnais que ça peut être une bonne lecture pour amorcer une discussion sur cette crise, la langue et les conditions du travail. Faites vous-en  votre propre idée si vous le souhaitez! 

Quelques citations
Avoir de l'argent, mener la belle vie et voir toujours les autres dans la misère, il ne l'a pas accepté. Réussir à faire de l'argent, ce n'est pas si difficile, mais vouloir changer la vie, c'est une autre affaire. 
Il découvre que d’être capable de mettre des mots sur une souffrance, c’est déjà en atténuer la douleur. C’est déjà commencer à se reconstruire. 

Parce que je participe à quelques challenges

 


dimanche 1 novembre 2020

Et c'est reparti!



Voilà, j'ai appris que ce serait l'avant-dernière année du défi Québec en novembre, et comme j'aime bien la littérature québécoise, je me fais une joie d'y participer à nouveau cette année pour vous faire découvrir cette littérature! 
Bon, j'aime la littérature québécoise, donc, en quoi est-ce un défi? Eh bien, j'essaie de varier mes lectures même en littérature québécoise, et je profite de Québec en novembre pour m'inspirer! Parce que oui, cette année, j'ai quelques lectures repérées parmi les participations des précédentes années. 
Et l'autre défi, c'est de se mettre à jour pour les chroniques québécoises, puisque pour celles-ci, j'essaie de les chroniquer davantage que les autres nationalités. Bah quoi, j'aime vous en parler! D'ailleurs, hormis ma lecture achevée hier, mes chroniques sont rédigées! Bon, je n'ai pas encore décidé comment j'organisais leur ordre, mais elles sont prêtes et j'ai donc déjà plusieurs chroniques à vous partager.Mais, je ne vous révèle pas les titres dès maintenant: vous devrez les découvrir au fil du mois. 
Ce que je peux vous dire par contre, c'est qu'au début août, je n'avais quasi rien lu de québécois depuis le début de l'année: 2 seules lectures si mon souvenir est bon, dont l'une d'elles était une relecture. Ouep! Mais le hasard fait que je suis tombée sur la storie de Karine (en plus, normalement, je ne regarde pas ça, si que fait que le hasard frappe encore plus fort!) qui se demandait ce qu'elle allait prendre pour le 12 aout, et rappelait qu'il y aurait un Québec en novembre. Donc, réalisant mon faible nombre de lectures québécoises, je n'ai pas eu d'autres choix que de m'organiser pour y remédier!
Et je vous laisse la photo de mon achat fait dans le cadre du 12 août, j'achète un livre québécois, ce qui peut vous donner une idée de ce que je peux avoir lu, de ce que je lirai, même si pour le défi, je n'ai pas pris de photos de PAL du défi, ayant aussi des titres qui ne se trouvent pas sur cette photo. Parce qu'après tout, il y a de fortes chances que je continue de déroger à mes prévisions: d'ailleurs, un prévu est retourné à la biblio sans être lu, pour en amener un autre aucunement prévu! Pis, je ne parle pas encore de tous ceux que je ne cesse de remettre leur lecture: en éliminerai-je cette année? 

Sinon, puisque je vous ai parlé de diversité, je vous laisse avec les catégories que Karine:) a créées en se basant sur des chansons québécoises, catégories diverses qui peuvent vous inspirer dans vos recherches de lecture! 
  1. On jase de toi – Noir silence : nouveauté
  2. L’amérique pleure – Les cowboys fringants : engagé (P.S. Est-ce qu'elle gagne la chanson de l'année ce soir à force d'avoir tourné à la radio?)
  3. Grand champion – Les trois accords :  prix littéraire
  4. Arnaq – Elisapie : autochtone
  5. Tu m’aimes-tu – Richard Desjardins : amour
  6. Martin d’la chasse galerie – La bottine souriante : SFFF
  7. Fracture du crâne – Ariane Moffat : diversité
  8. Plus tôt – Alexandra Stréliski : classique 
  9. Place de la République – Coeur de pirate: se trouve facilement en Europe.
  10. Nos joies répétitives – Pierre Lapointe : série
  11. «J’aurais voulu être un artiste» : art
  12. Dans la nuit qui tombe – Karim Ouellet : polar, thriller...
  13. Tit-Cul – Les cowboys fringants: jeunesse.
  14. Balade à Toronto – Jean Leloup : auteur canadien, mais pas québécois.
  15. N’importe quoi – Éric Lapointe : catégorie qui montre que vous n'avez aucune raison de ne pas participer ;) 
Voilà, vu que je me suis encore étalée au départ, j'ai synthétisé les catégories, mais vous pouvez avoir une meilleure présentation dans le billet de Karine:) et aller écouter les chansons! 

Bon, j'aurais encore eu des choses à dire, mais ce billet est déjà assez long, donc, pour l'instant, je vais en rester là. Pour l'instant, je vous souhaite de passer de bons moments avec les mots québécois. Pour l'instant, je vous invite à prendre soin de vous. Oui, pour l'instant semble être une phrase clé de 2020. Et dans celle-ci, j'ai lu ces mots: 
Nous devons notre survie à ce mouvement
À notre faculté de suivre notre temps
Apprendre du passé, profiter du présent
Planifier l'avenir puisque demain attend
ces mots tirés du poème Adaptation de Vincent Dessalles dans le recueil Pour l'instant
Oui, je glisse un mot sur ce recueil intercollégial de poésie 2013-2014 puisque je réalise que je n'arriverai pas à le chroniquer vu la diversité des poèmes. Mais j'ai bien apprécié me plonger dans ce recueil de poèmes d'étudiants du collégial, avec des thématiques variés. Bien entendu, certains m'ont plu davantage que d'autres, mais si vous réussissez à mettre la main dessus, n'hésitez pas à vous y plonger pour un instant. 

Sur ce, je vous souhaite bon Québec en novembre, un super défi organisé par Karine:) et yueyin! 

samedi 17 octobre 2020

— Ils s’en prennent à moi parce que je suis noire.

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Mille petits riens 
Auteure : Jodi Picoult 
Édition: Babel - 2018 - 662 p. 
Traduction de Marie Chabin de Small Great Things, Ballantine Books, 2016
Photographie de couverture de Vee Speers
Drame, littérature américaine

Présentation: Sur ordre des parents, une sage-femme noire n'a pas le droit de s'occuper d'un bébé qui meurt. 
+ : réaliste
- : couverture
Thèmes: racisme, suprémacisme, mort




Pourquoi ce livre

Parce que j'ai aimé Ma vie pour la tienne et que me l'étant procuré en début d'année, j'ai décidé de le mettre dans les priorités lorsque j'ai vu la LC organisée par Windyrella.  

Mon avis
Pour ma part, j'ai bien apprécié cette histoire dans laquelle j'ai bien apprécié l'alternance des points de vue entre les protagonistes, qui peuvent avoir des positions bien campées. Et puisque pour certaines scènes, on voit les points de vue de part et d'autres, je trouve que l'auteur a su choisir quelles scènes décrire de cette façon, et parfois quel bout mentionner par l'un ou l'autre, ce qui donne un beau roman choral. D'ailleurs, l'auteure a su par cette alternance montrer que le narrateur, ses vérités, façonne l'histoire. 
C’est dingue à quel point les événements et la vérité peuvent être remodelés, comme une boule de cire qu’on aurait laissée trop longtemps au soleil. Les faits n’existent pas. Il n’y a que la manière dont on les perçoit à un moment donné. La manière dont on les rapporte. La manière dont notre cerveau les assimile. On ne peut dissocier le narrateur de l’histoire.
Et bien entendu, ici, il est question de racisme: on le sait rien qu'avec la prémisse de l'histoire. Et qu'en plus, on se trouve aux États-Unis! C'est peut-être pour cela que je n'ai pas été surprise par l'extrait suivant: 
—Vous vous trompez.
Je secoue la tête dans l’obscurité puis je prononce les mots que j’ai ravalés durant toute ma vie:
— Ils s’en prennent à moi parce que je suis noire.
Et cela nous entraîne dans le système juridique et médical, et les informations sur ces sujets sont amenés de façon progressive pour faire avancer l'histoire, sans que ces informations soient indigestes. Certaines participantes à la LC ont trouvé qu'un élément mettait du temps à arriver, mais je crois que celui-ci a permis de meilleurs retours dans le passé pour tenter de comprendre comment et pourquoi certains en sont arrivés là, car oui, de tels extrémistes existent. 

De plus, j'ai bien aimé la part que prennent les réflexions sur nos réflexes de caucasien, qui parfois nous donne la sensation de nous fermer les yeux plutôt que de faire bouger les choses. 
Et pourquoi en eût-il été autrement? Semblables à des fantômes, les Blancs franchissent sans effort les barrières et les frontières. Semblables à des fantômes, nous pouvons aller là où nous voulons.
— Personnellement, je me fiche de ces histoires de couleur, déclare-t-elle. Je veux dire: la seule race qui importe, c’est la race humaine, non?
C’est facile de prétendre qu’on est tous dans le même bateau quand la police n’a pas débarqué chez vous en pleine nuit. Mais je sais que, quand les Blancs racontent ces trucs-là, c’est parce qu’ils croient dur comme fer que c’est bien de les dire et pas une seconde ils ne se rendent compte de la nonchalance de leurs propos. 

 Quelque chose dans sa phrase me reste en travers de la gorge. Fais semblant de ne rien voir. 

Ce titre nous fait donc réfléchir sur comment on en arrive là, comment la société est organisée, et bien que le titre ait été écrit il y a quelques années, je ne pouvais qu'à de multiples reprises me faire des parallèles avec les événements de l'année, ne serait-ce entre autres qu'à cause du #alllivesmatter, qui ici aussi, nous fait réfléchir sur nos habitudes caucasiennes face aux situations racistes. 

Cependant, j'ai par contre eu de la difficulté avec un fait à la fin du récit qui m'a semblé être une part de facilité pour entraîner une part de changement de comportement. Et à la réflexion, je me dis qu'on n'avait peu d'éléments sur un des personnages, et même si pour l'un de ceux reliés à celui-ci, 
C’était tellement plus facile de les haïr plutôt que de me haïr moi-même.

j'ai de la difficulté à imaginer que la vérité n'aurait pas sorti plus tôt, et j'ai de la difficulté à croire que cela aurait été poussé à un tel extrême, même si je comprends qu'en colère, l'humain puisse avoir des réactions invraisemblables. Mais c'est surtout la couverture de mon édition qui est le point le plus négatif, puisque, à la suite de la lecture, j'ai l'impression qu'il ne s'est agi que de mettre une fillette à la peau noire en couverture, sans égard à ce qui est véhiculé dans le récit. 

Mais, j'espère vous avoir fait voir que j'ai bien apprécié le récit et ses tenants, puisque je considère que c'est un titre qu'il faut découvrir au moins une fois! 


D'autres citations

Quand je raconte cette histoire, tout le monde pense que la naissance du bébé est le miracle auquel je fais allusion en cette lointaine journée de blizzard. C'était époustouflant, certes. Mais j'ai assisté ce jour-là à une chose encore plus merveilleuse. Pendant que Christina me tenait la main et que Mme Mina serrait celle de maman, il y eu un moment - un souffle, un battement de coeur - où toutes les différences d'éducation, de niveau social et de couleur de peau de sont évaporées, tels des mirages dans le désert. Un moment où nous étions tous égaux et où il n'y avait plus qu'une femme qui en aidait une autre.
Ce miracle-là, cela fait trente-neuf ans que j'attends qu'il se reproduise.

Mais la timidité passe parfois pour de la suffisance et ce genre de malentendu peut être fatal. 

Les bébés sont comme des ardoises vierges. Ils ne viennent pas au monde déjà chargés des engagements pris par leurs parents, des promesses formulées par leur église, de cette capacité qu'ont certains à ranger les êtres humains dans deux groupes distincts : ceux qu'ils aiment et ceux qu'ils n'aiment pas. En réalité, ils arrivent sans rien, à part un besoin immense d'être rassurés. Et ce besoin peut être comblé par n'importe qui : ils ne jugeront pas la personne qui les prendra dans ses bras.
Une question me traverse l'esprit : combien de temps faut-il pour que ce vernis naturel s'écaille au contact de l'éducation reçue ?

Parce que je participe à quelques challenges

 



vendredi 2 octobre 2020

Dépasser ses propres limites

Cliquez sur l'image pour vous le procurer
Le pouvoir de la force mentale 
Auteur : Jacques H. Paget 
Édition: Pocket - 2018 -  235 p. 
Original: Plon, 2013 
Couverture de Jean-Marc Denglos 
Développement personnel, littérature française

Présentation: Un essai sur comment développer une force mentale pour affronter le quotidien
+ : mécanisme
- : pensée magique
Thèmes: force mentale, extrapolation



Pourquoi ce livre
Parce que je lis à l'occasion des livres de développement personnel et que par sa table des matières et sa prémisse de force mentale, celui-là m'a attirée. 

Mon avis
J'ai toujours des appréhensions quand je lis des livres de développement personnel à cause de la pensée magique. Bien que celui-ci n'échappe pas à la pensée magique, il est tout de même bien construit et fait réfléchir sur différents points. 
Quand je parle qu'il n'échappe pas à la pensée magique, je pense entre autres au moment où l'auteur affirme que la majorité est dans le tort, que l'humain se trompe souvent, puisque plusieurs espèrent avoir un double en lançant deux dés, alors que cela va tendre à obtenir deux doubles sur dix lancers et que c'est ce qu'il prend pour vérifier cette affirmation. Or, sur les 36 combinaisons possibles, il y en a six qui sont des doubles, et ce n'est donc pas une extrapolation sur de l'intangibilité puisque il ne s'agit que de probabilités... Bien sûr, ce n'est pas l'élément qui montre le mieux le côté pensée magique, mais c'est celui qui m'a le plus marqué dans le récit, tout comme je vois par mes notes que l'auteur me paraît croire dur comme fer au déterminisme, ce qui, je pense, teinte aussi le récit de pensée magique. 
Cependant, j'ai aussi mentionné que je trouvais ce titre bien construit. Cela, puisque, même si j'ai lu des parties dans le désordre, j'ai bien aimé voir les mécanismes inhérents à chaque élément présenté qui nous enferment, et comment certains éléments de la force mentale peuvent nous aider à cheminer face à toutes ces attentes. Bien entendu, je n'ai pas toujours été 100% puisque je crois qu'il peut y avoir du bon à extrapoler sur de l'intangible; par exemple, souhaiter que 2021 ne ressemble pas à 2020, et ce pour le mieux. Mais, il ne faut pas que ces extrapolations nous enferment davantage dans de mauvais schèmes pour se retrouver au point de départ. 
J'ai aussi bien aimé comment l'auteur apportait des exemples d'interprétation ou de mésinterprétation de proverbes, d'exemples de personnalités publiques, tout au long du texte pour ancrer les principes fondamentaux et généraux dans la réalité, et développer sur les mécanismes de ceux-ci. Et bien que je déplore la pensée magique, j'ai aimé le parallèle de la force mentale avec la magie, l'illusionnisme. 
Même si j'ai cru remarqué un endroit où l'auteur se distanciait d'accepter l'autre, alors que c'est ce qu'il prône, j'ai beaucoup apprécié le fait que ce livre parle que chacun a ses propres défis et que c'est en les relevant chacun, sans devenir à l'effigie des autres, qu'on devient de meilleures personnes. C'est sur ce point que je trouve avoir trouvé le livre plus intéressant au niveau développement personnel puisque, par différentes explications des mécanismes de la force mentale, il nous amène à accepter nos propres ressources, à trouver notre propre équilibre, à se développer pour soi, et non pour les autres, bref à dépasser ses propres limites. Pour soi-même. 
Donc, même si je regrette un peu la pensée magique par rapport aux extrapolations, j'ai apprécié cette lecture et les différentes pistes de réflexion qui y sont disséminées, ce qui fait que je considère qu'il fait partie des bons titres en développement personnel, ne serait-ce qu'à cause de la façon dont les principes sont présentés, pour en trouver leur origine et montrer quel élément on trouve en chacun d'eux pour se dépasser, ce qui fait que je peux vous inviter à consulter ce titre pour trouver votre ou vos principes, pour vous dépasser! 

D'autres citations

Le fort sait se taire.  

Car le seul amour qui vous portera et vous donnera la confiance suffisante pour surmonter tous les obstacles sera d'aimer sincèrement les autres et de ne jamais fermer votre cœur à ceux qui vous aiment.  
Savoir ce que l'on veut, c'est la volonté. Et savoir ce que l'on ne veut pas c'est ça, le courage.

La force mentale se caractérise par l'équilibre parfait entre la volonté et le détachement. La volonté de se réaliser sans rechercher l'approbation et l'admiration des autres. Donc la gloire. Et la volonté d'y parvenir par la ténacité à dépasser ses propres limites. Pour soi-même. 

Parce que je participe à quelques challenges
 


lundi 10 août 2020

Souvenirs de lecture

Bon, les habituées le savent, je suis irrégulière dans les chroniques, et vous voyez que je semble essayer de rattraper mon retard dans celles-ci ces temps-ci. Et vous n'avez pas tort. Or, je n'ai pas la chance d'avoir les mêmes souvenirs que pour Futu.Re pour des lectures plus ou moins lointaines, ou pour certains titres, je n'ai tout simplement pas la sensation d'avoir assez à dire pour écrire une chronique individuelle. Bien que certains titres, j'ai pris le parti de ne pas les chroniquer, il y en a certains qui arrivent dans les catégories de la phrase précédente, et que je tiens à vous partager. C'est pour cela que je reviens avec une multi-chronique pour vous parler de quelques titres.

Une pluie d'étincelles de Tamara McKinley

Bien que le sujet ne soit pas le plus enthousiaste (feu dans l'outback Australien de l'après-guerre), j'ai passé un bon moment avec ces personnages. J'ai apprécié voir comment ils géraient le feu à cette époque et apprécié le style. J'ai aimé voir comment les différents personnages s'entrecoupaient, bien que je me sois posée des questions sur le père, c'est surtout de voir la vie de l'époque qui m'a le plus plu. J'ai senti un peu de mou vers les trois quart, mais somme toute, une lecture qui m'a divertie.

Congo Inc. de In Koli Jean Bofane

On ne bafoue pas la nature, sinon elle se venge.

Voilà un titre dont j'ai remarqué plusieurs passages, mais dont j'ai l'impression que de les mettre dans une chronique ne ferait que tourner en rond puisque j'en suis sortie mitigée. Il est intéressant, fait réfléchir sur la mondialisation, la nature, qui sont les éléments sur lesquels j'ai remarqué plusieurs passages dont vous pouvez voir l'idée principale je crois par celle que je vous ai noté ici.  Cependant, je n'ai pas réussi à sentir d'émotions (face à Isoo, à l'histoire, pas par rapport à la situation). J'ai trouvé que les passages sur la situation du Congo n'étaient pas aussi bien intégrées dans l'histoire qu'ils auraient pu l'être. Même si la plume était sérieuse, celle-ci est fluide et m'a permis de l'apprécier. Et je crois que le plus de ce récit réside dans la réflexion sur la nature et la mondialisation. 

Le secret des abeilles de Sue Monk Kidd

Je n'ai pas vu le film, et ce qui m'attirait dans ce titre, c'était le côté ségrégation. Hors, j'ai trouvé que celle-ci restait en arrière-plan par rapport à d'autres titres que j'avais lus, surtout que le côté émeutes raciales dans la quatrième m'avait laissé penser que ce serait davantage présent. Cela est peut-être la raison pour laquelle j'ai moins apprécié qu'escompter. Cependant, le récit prend ses aises petit à petit, grâce à une bonne construction, ce qui m'a permis de trouver intéressante la façon dont Lily prend sa place à travers ses apicultrices. Je verrai sans doute le film pour voir comment cela a été adapté. 

L'égarée de Donato Carrisi (Mila Vasquez, tome 3)

Voilà, ça fait un bon moment que j'ai lu L'écorchée, au point que je ne me rappelle pas comment ça se termine. Mais je savais que ce titre faisait partie de la saga, et j'avoue qu'au début je me demandais si je lisais la bonne chose: j'avais surtout un doute sur un élément, qui se révèle être la chute de ce tome-ci. Même si je la pressentais, des éléments me faisaient douter: j'ignore s'ils sont des incohérences ou s'ils n'ont pas été répondu, car je n'ai pas relevé ce qui pouvait les expliquer. Bien qu'un départ plus lent à cause de mes interrogations, je retrouvais le style, et encore une fois ce fut addictif comme lecture, et permet de mettre une part d'éclairage, car on veut voir le fin mot de l'histoire. 

Obasan de Joy Kogawa

Malheureusement, même si je voulais en apprendre sur l'exclusion des Japonais au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Or, il y a plusieurs passages où le brouillard des souvenirs est évoqué, et je dois dire qu'à la lecture, ce brouillard est opaque, laissant le lecteur extérieur. J'ai eu l'impression que l'auteur prenait cela comme si c'était une thérapie, comme si c'était une écriture d'extériorisation des souvenirs, mais moi, ça m'a laissé hermétique, et me l'a fait abandonner. 

                          
Aussi, je me rends compte que tous ces titres entraient dans le défi Glace et fudge par leurs thématiques. Bien qu'il y en ait que je n'ai aucunement chroniqué sur le blog, c'est peut-être la raison pour laquelle je tenais à vous glisser des mots sur ces titres puisque je trouve ces thématiques importantes! Et j'en profite donc pour vous mentionner les défis auxquels ces titres ont aussi contribué: 
Tour du monde
Snakes & Ladders
Le temps à l'envers
Adaptations
12 thèmes


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