lundi 30 avril 2018

Question d'influence

Au-delà des apparences par Isabelle Boisvert
Littérature contemporaine, littérature jeunesse, littérature québécoise
Éditions de Mortagne, collection Tabou, 2014, 255 pages
Couverture:
+ :  progression    -: début   Thèmes: intimidation, amitié, influence
Présentation: «Tous les autres considèrent Stéphanie comme une nerd, une rejet, mais pour moi, c'est la fille la plus parfaite de l'école. Toutefois, quand on est un sportif populaire, on n'a pas le droit d'aimer ce genre de personnes»

Un titre de la collection Tabou sur l'intimidation avec une nerd rejet, ça n'avait pas le choix d'atterrir dans ma PAL.

Je vous rassure, j'ai eu la chance d'être bien entourée au secondaire ou peut-être que le fait que je me tenais avec des filles plus âgées a-t-il atténuées le côté nerd.

Quant à ce qui concerne la lecture, j'ai été déstabilisé au début. Comme le 3/4 du temps d'un titre qui se trouve dans ma PAL, je ne relis pas le résumé avant de débuter, et là, en plus, j'avais en tête que je prenais [i]Comme un coup de poignard[/i]. Mais je me suis vite rendue compte que le narrateur était un jeune homme, et que j'étais donc dans un autre titre. Dans les premières pages, j'ai eu de la difficulté à m'adapter au style du narrateur.

Mais comme l'histoire m'intéressait, j'ai poursuivi. Et sans que ce soit le style que j'ai préféré dans la collection, j'ai bien aimé au final.
J'ai surtout aimé l'entrecroisement qu'il y avait avec le passé et le présent, et les réflexions de l'adolescent sur ce passé justement.
Ça nous fait voir que souvent malheureusement, certains ne réagissent pas face aux actes dont ils sont témoins, afin de ne simplement pas perdre leur statut, leur influence, pour rester dans la gang.

J'ai aimé comment l'adolescent est appelé à découvrir certains traits chez les autres, avec ses réflexions, même si un événement précipite un peu plus sa découverte des rejetés où il développe des amitiés. Arrivera-t-il à faire changer la mentalité de toute l'école? La direction trouvera-t-elle enfin des solutions à l'intimidation? Pour cela, il vous faudra le lire.

Au final, j'ai donc apprécié cette histoire.


Quelques citations
Je crois avoir le droit de faire ce que je veux sans toujours avoir peur d’être jugé par les autres. Et puis, cette façon de se moquer de tout le monde pour un rien me tombe de plus en plus sur les nerfs. Je les ai imités trop longtemps à mon goût et je dois reprendre le contrôle de ma vie.

Parce que je participe à quelques challenges


dimanche 29 avril 2018

De vraies bitches

Les nombrils, tome 1: Pour qui tu te prends? par Delaf & Dubuc
Bande-dessinée, humoristique, littérature québécoise
Dupuis, 2006, 46 pages
+ :  dessin    -: histoire   Thèmes: amitié, "beauté", bitchage
Présentation: 2 filles hyper sexy et une moche au secondaire...

Peut-être en attendais-je trop de ce premier tome de cette saga dont j'avais beaucoup entendue parler, mais j'avoue que ce premier tome ne m'a pas convaincue au niveau du sujet.

Oui, j'ai trouvé que les dessins étaient bien réalisés, mais j'ai vraiment eu de la difficulté à m'esclaffer face au sort de Karine.
Oui, je comprends que ça représente la réalité, malheureusement, de bien des adolescentes, mais j'ai trouvé que les bédéistes ici n'ajoutaient rien de réflexion dans ce tome sur ce côté intimidant, de laissée pour compte. Et je crois que par leurs mesquineries, leur côté bitch, j'avais l'impression qu'on tournait à la dérision l'intimidation, et c'est cela qui m'a déplu dans ce premier tome de la saga Les nombrils.
Heureusement, j'ai pu voir d'autres critiques sur la saga où je vois qu'on aurait un côté portant plus à la réflexion, avec plus de saveurs/compréhensions sur les bitches.
J'ai donc été déçue par cette première approche avec la BD, mais je verrai au moins avec un autre si les gags peuvent avoir plus de saveur, de blagues de bon goût sans être trop politically correct.


Parce que je participe à quelques challenges


«Mais ce qui s'emporte n'est jamais l'essentiel.»

Voyage léger par Mélissa Verreault
Littérature contemporaine, littérature québécoise
BQ, 2015, 179 pages (2011)
Couverture: Pierre Bouchard
+ :  réflexion    -: photographie   Thèmes: mélancolie, amour, identité
Présentation: Ariane fait sa valise, et part en voyage, à la rencontre d'elle-même.

J'ai croisé ce titre lors de la dernière édition de Québec en novembre, et celui-ci s'est ajouté rapidement à ma PAL, pour en sortir rapidement. La chronique a cependant tardé. Je me souviens avoir apprécié.

Je dois avouer que lorsque j'ai débuté le récit, j'ai eu de la difficulté à embarquer puisque cela ne correspondait à ce que j'attendais. Mais, je n'avais pas relu le résumé avant de m'y lancer, ce qui peut expliquer mon début laborieux.

Je ne savais pas où l'auteure voulait me mener, je m'attendais à un côté plus voyage, mais c'est d'une autre forme de voyage qu'il est question ici. Lorsque je fus lancée, je pus pleinement savourer ma lecture avec plusieurs passages qui portent à réfléchir, sans être moralisateur. Cela me faisait voir qu'on a tous des hauts et des bas, qu'il y a de l'espoir, que chacun va son chemin.

Je savais que le personnage principal était photographe et j'avoue que j'aurais aimé que ce côté soit approfondi plus rapidement puisque lorsqu'il apparaît, il donne une saveur au récit, à mon avis.

Je me suis laissé bercer par ses mots, et j'ai pu apprécié les questionnements qui se soulevaient en moi. Je me dis que je devrai relire ce titre un jour pour voir comment j'aurai évolué face à ces réflexions sur la vie, sur moi.


Quelques citations
On dit se frayer un chemin, mais s’effrayer un chemin serait encore plus juste. Il n’y a de naturel dans le geste de partir que la terreur. Le reste, ce ne sont que des excuses. Voyager se résume à trouver des raisons pour expliquer son absence.
On envoie des cartes postales pour dire j’aurais voulu que tu sois ici avec moi, pour voir ces montagnes, cette plage – si magnifiques. Derrière les photos que je te ferai parvenir, il sera plutôt écrit qu’à travers notre fantôme qui s’estompe, j’arrive peu à peu à percevoir la beauté de ce qui m’entoure.
Ceux qui croient que voyager signifie être en vacances n’ont jamais véritablement mis les pieds à l’extérieur de chez eux. Le monde ne nous donne pas de vacances : il nous force à être soi, soi et rien d’autre, à chaque coin de rue où l’on tourne.

Parce que je participe à quelques challenges

lundi 2 avril 2018

Et ce premier trimestre?

Oui, oui, c'est l'heure du bilan, pour bien voir l'évolution. Bien que je tienne autant que possible, cette année, un tableau pour voir mes lectures et les challenges auxquels je participe, c'est toujours plus intéressant de partager avec les autres. Je peux donc vous dire qu'après 3 mois de 2018, j'ai terminé 18 lectures et que parmi ces 18, un seul est un abandon. J'ai à présent mis le nez dans 28 livres, ce qui veut dire que j'en ai toujours 10 en cours! Bon, okay, la moitié de ceux-ci sont près des encyclopédies, donc à mettre le nez ici et là, et au moins 3 ont été débutés au cours de la dernière semaine. Parmi ces 3, 2 viennent d'un prêt que ma prof animatrice d'atelier d'écriture m'a prêté.

Avant de vous donner toute la liste de ce qui a été lu, je fais une petite mise au point. Mais tout d'abord, si vous ne l'aviez toujours pas vu, je vous invite à regarder le swap Au-delà des océans pour l'Eldorado, que j'ai à nouveau lancé pour une troisième édition. N'hésitez à vous inscrire en m'envoyant le questionnaire: il reste une semaine pour vous inscrire. C'est par ici pour les détails. (voir l'onglet si vous voulez voir ce que j'ai reçu lors des précédentes éditions)
Aussi, pour le challenge Disney, j'avais lancé des LCs sur les tomes 2 et 4 francophones de Narnia. La LC sur le tome 2 est passé, mais vous pouvez joindre celle sur le tome 4 ou le challenge, ou les 2, si le cœur vous en dit.

Dans mon bilan 2017, pour mes prévisions de 2018, je disais que je voulais trouver un équilibre entre les forums et les blogs. C'est loin d'être partie gagnée puisque je passe beaucoup trop sur les forums au détriment de vos blogs. Cependant, j'ai pu tomber sur un article de Mypianocanta où elle faisait une liste A à Z, et elle m'a donné le goût d'en faire une. Et vous, vous l'a-t-elle donnée? J'ai aussi farfouiller un peu sur vos blogs, et essayé de laisser au moins un commentaire lors de mes passages.
De plus, je disais que je voulais trouver l'équilibre entre le temps écran hors-boulot. Et disons qu'ici, c'est raté, je passe beaucoup plus de temps devant l'écran. Oops!

Même si je ne l'avais pas mentionné sur le blog, j'avais pris quelques résolutions sur un autre forum. Où j'en suis?
  • Être reconnaissante à chaque jour.
    J'essaie de trouver une petite joie, mais est-ce que je le fais vraiment tous les jours. Je n'en suis pas certaine. J'avais pourtant parti du bon pied en janvier en écrivant ma reconnaissance journalière. J'aurais dû continuer.
  • Écrire et participer à quelques concours
    Être inscrite à un atelier d'écriture aide! Et j'ai fait 2 concours sur un forum d'écriture, et ai les 2 en cours à peaufiner sans faute cette semaine!
  • Créer : design, bijou, peinture
    Pas dans mes loisirs, mais ce n'est pas que ça ne m'intéresse pas. Surtout que je veux partager des choses sur instagram... mon compte est un peu mort depuis un moment... Rien créé de ce côté personnel depuis le début de l'année: je dois y remédier!
  • Limiter Internet (hors boulot) et la télé Oops....
  • Bouger
    Bon, mon chum a acheté un vélo stationnaire. Ça aide! Et il faut que je continue dans la bonne voie et augmente le temps de bougeotte!
  • Être patiente Youps, je l'avais oublié celle-là!
Donc, après ce pauvre bilan de résolutions (ça va s'améliorer, non?), voici les titres que j'ai lus depuis le début de l'année, dans l'ordre où ils ont été terminés. J'ai terminé L'art du bonheur: sa sainteté le dalaï-lama avant d'abandonner Cœur de lièvre. Par la suite, j'ai lu/terminé Les neiges du Kilimandjaro, 10 indiens; Plus jamais fatigué en mangeant mieux; Du côté de Castle Rock; La vérité sur l’affaire Harry Quebert; Le chant des baleines (BD); Les hauts de Hurlevent (BD); Autant en emporte le vent, tome 2; A.N.G.E. tome 7; La déesse des mouches à feu; La ligne verte, tome 4; L’orangeraie; Le lion, l’armoire magique, la sorcière blanche; Le chagrin et la grâce; Voyage léger; Le soleil des Scorta; Les nombrils, t.1: Pour qui tu te prends? Également, les titres qui ont été entamés, poursuivis depuis le début de l'année: Tout sur le design: Style &fonctionnalisme; L’art pour tous: 100 concepts clés […]; Les fleurs du mal; Pourquoi un enfant de 5 ans n’aurait pu faire cela: l’art moderne expliqué; Vampires de Vegas, tome 2 Mordue au jeu; Irma Voth; Les liaisons dangereuses; Je t’écrirai demain; Nous sommes tous guerriers; Communauté du sud, tome 3: Mortel corps à corps. Bref, même si j'ai passé du temps devant l'écran, j'ai su en trouver pour la lecture.

Et bien entendu, pas question de ne pas vous parler de challenges! Bien que ce ne soit pas à jour à 100% puisque certaines chroniques n'ont pas été rédigées, voici un petit aperçu de ma progression dans les challenges. Pour New Pal, j'ai lu 5 titres sur mes 45 titres présents au début de l'année. Même si ça n'a pas d'impact pour ce challenge, j'ai déjà acheté 19 titres en 2018. Pour ce qui est Compte mes pages, j'ai lu 4978 pages. J'ai avancé dans mes listes de Teacher's Favorite Book (1 1/6 sur 76 restants), de Les livres à avoir lu au moins une fois dans sa vie (1/6 sur 77 restants) et du Big LA (2 sur les 25 qui m'intéressent. J'ai 2 lectures sur 10 pour BD 2018, 2 lectures sur 12 pour Littérature de l'imaginaire, 1 lecture pour Laurent Gaudé, ainsi que j'ai ajouté un pays à Tour du monde. 
Si je n'ai pas fait de gaffe, je n'ai pas avancé pour Arsène Lupin, Destins de femmes, Poésie, Rougon-Macquart, Nobel, Club de lecture de babelio.
En ce qui concerne les challenges que j'organise, j'ai lu 3 titres sur mon objectif de 5 dans l'année pour Deuxième chance, 1 sur 3 pour La face cachée des Disney, et bien qu'à présent, j'ai lu 3 titres pour La conscience du cœur, je me questionne si je laisse ce challenge ouvert vu le manque de participations, même si j'ai tenté de relancer à plusieurs reprises.

Bref, un peu mitigé comme premier bilan trimestriel. L'année réserve encore bien des surprises et il faut que je trouve le bon équilibre entre tout ce qui me tente. Et vous, satisfait du bilan de vos loisirs après ces quelques mois.
En espérant que vous avez passé un beau week-end et qu'il n'y avait pas d'attrapes dans vos cocos!

dimanche 25 mars 2018

« Oui, la terre retremblera. »

Le soleil des Scorta par Laurent Gaudé
Littérature contemporaine, littérature française
Actes Sud (J'ai Lu), 2004, 249 pages
+ :  plume    -: attachement/projection   Thèmes: pauvreté, fratrie, malédiction
Présentation: Une famille méprisée essaie de se sortir de la malédiction de pauvreté.

J'avais déjà lu ce livre il y a environ un an et demi, et même si je n'avais pas détesté, je n'avais pas adoré non plus. J'ai décidé de redonner une seconde chance pour tenter de comprendre ce qui m'avait déplu et de l'apprécier davantage.

Lorsque j'ai recommencé cette lecture, je dois dire que j'ai embarqué plus dans l'histoire que dans mon souvenir de ma première lecture. Cependant, j'ai l'impression que plus j'avançais, plus mon intérêt diminuait. J'ai tout de même poursuivi pour essayer de voir ce qui me déplaisait dans l'écriture.

Une fan m'avait dit que parfois on reprochait à l'auteur un style trop lyrique. J'ai essayé de me demander si c'était cela qui ne me convenait pas pour me rendre compte que j'appréciais bien la plume, et que ce côté lyrique ne me déplaisait pas. Il faut d'ailleurs que je le retrouve, sans sentir qu'il est forcé, généralement pour apprécier mes lectures.

Donc, j'ai poursuivi, essayant d'apprécier l'histoire à sa juste valeur. Oui, c'est bien écrit, oui, les événements se succèdent et s'enchaînent facilement pour un plaisir de lecture. Mais il me manquait un élément, et ce n'est qu'après grande réflexion que j'ai réussi à trouver ce dont il s'agit.

On a des descriptions, mais je n'arrivais pas à me projeter sur cette terre aride. Pourtant, plusieurs passages la mettaient en valeur. Aussi, en allant survoler certaines critiques, j'ai réalisé que je n'avais pas réussi à m'attacher aux différents personnages, qui pourtant vivent des situations qui nous permettraient de le faire. Je n'ai donc pas su, au moment de mes lectures, me projeter dans cet univers. Et en pensant aux lectures qui m'ont le plus plu dernièrement, j'ai réalisé que j'aime bien me reconnaître dans les personnages, au moins un peu, et je crois que le fait que je n'ai pas su me projeter dans ce monde, ne m'a pas permis de m'y reconnaître.

Vous comprendrez donc que je n'ai pas été la plus enthousiasmée par cette lecture. Pas parce que c'est mauvais, mais parce qu'ici, l'histoire n'a pas su résonner, n'a pas su trouver son écho en moi au moment des lectures de ce titre. Mais comme j'ai pu reconnaître la qualité de la plume de Laurent Gaudé, je le relirai, mais avec un autre titre!

Quelques citations
Chaque génération essaie. Construire quelque chose. Consolider ce que l’on possède. Ou l’agrandir. Prendre soin des siens. Chacun essaie de faire au mieux. Il n’y a rien à faire d’autre que d’essayer.
Il n'y a qu'au dernier jour de sa vie que l'on peut dire si on a été heureux, dit-il. Avant cela, il faut tenter de mener sa barque du mieux qu'on peut. Suis ton chemin, Elia. C'est tout.

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mardi 20 mars 2018

Sot de s'enfermer dans une armoire

Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique par C.S. Lewis
Fantasy, jeunesse, littérature irlandaise (britannique)
intégrale de Gallimard, 2010, 868 pages
The Chronicles of Narnia : The Lion, the Witch and the Wardrobe (1950)
+ :  Aslan    -: répétition   Thèmes: magie, hiver, enfant
Présentation: Lucy découvre l'univers de Narnia au fond d'une armoire.

Cherchant un titre pour relancer le challenge La face cachée des Disney, c'est sur celui-ci que le choix s'est porté pour lancer des lectures communes sur les deux premiers tomes publiés.

Puisque j'ai lancé quelques questions pour la lecture commune, je ferai ma chronique en répondant à mes questions.

Qu'avez-vous pensé du style, de la forme?
Je dois avouer, qu'ayant lu le topic relié à l'intégrale sur livraddict, j'avais peur que le style soit trop jeunesse et que cela me freine dans ma lecture. Cependant, ce fut avec joie que je découvris que ce n'était pas le cas. J'ai trouvé le style fluide, malgré des répétitions sur quelques passages. Bien sûr, c'est jeunesse, mais la construction du récit interpelle le lecteur.
Qu'avez-vous pensé du fond, de l'intrigue, des personnages?
Au niveau de l'intrigue, je n'ai pas eu de surprise, mais c'est parce que le souvenir du film était un peu trop présent à mon esprit. J'ai par contre aimé l'univers créé, même si j'ai trouvé que les personnages étaient traités un peu à la surface sans aller au fond de la psychologie que ceux-ci pourraient avoir. Seront-ils développés plus en profondeur dans les prochains tomes, c'est à voir. Mais comme ce tome est le premier à avoir été publié, je trouve tout de même qu'on met les bases de l'univers et des personnages.
Avez-vous remarqué des ressemblances avec l'univers de Tolkien?
J'avais posé cette question puisque j'avais cru lire que Lewis avait été influencé par son ami Tolkien. Peut-être cela sera plus vrai dans les prochains tomes, car, même si j'ai lu Bilbo, j'ai trouvé qu'ici on retrouvait certaines créatures fantastiques, mais quelles étaient reléguées au fin fond de l'histoire au point qu'on aurait pu changer ces créatures sans que ça change l'histoire. Mais je connais très peu Tolkien, ce qui ne me rend pas la plus crédible pour jauger des ressemblances.
Qu'est-ce qui vous a plu/déplu/surpris/marqué?
J'ai bien aimé l'histoire globalement. Et j'ai hâte de retrouver les personnages dans d'autres péripéties. J'ai aimé l'évolution du personnage d'Edmund ainsi que le personnage d'Aslan. Comme dit précédemment, je trouve que certains personnages ont été traités en surface et je crois que c'est cela qui m'a le plus déplu. J'ai été surprise par le fait que l'auteur interpelle fréquemment le lecteur, de façon que je dirais un peu indirecte, afin de faire passer quelques moralités. Je crois que ce qui m'a le plus marqué dans l'histoire est la psychologie d'Edmund, personnage utilisé par Lewis pour faire passer sa morale selon moi de vérité.
Votre comparaison avec le film (il n'est pas obligatoire de voir le film)
Je ne l'ai pas revu au moment d'écrire ces lignes, mais le récit m'a semblé assez fidèle à ce dont je me souviens.

Bref, c'est donc un tome dont j'ai apprécié la lecture et j'ai hâte de vous retrouver pour la prochaine LC en mai.

Quelques citations
-Qu'est-ce que cela change ? dit le professeur.
-Eh bien, monsieur, si les choses sont réelles, elles ne disparaissent pas.
-Le croyez-vous vraiment ? demanda le professeur, et Peter ne sut pas quoi répondre
Elle ne la ferma pas complètement, car elle savait que c'était vraiment très sot de s'enfermer dans une armoire, même si ce n'était pas une armoire magique. 
Les chroniques des autres participants à la LC
À venir, n'hésitez pas à mettre la vôtre en commentaire en attendant! 
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samedi 10 mars 2018

«Mais pourquoi faut-il vivre dans un pays où le temps ne peut pas faire son travail?»

L'orangeraie par Larry Tremblay
Littérature contemporaine - littérature québécoise (canadienne)
Alto, 2016, 146 pages (Première édition:2013)
+ :  style    -: père   Thèmes: guerre, attentat, famille

Présentation: Un père doit choisir quel jumeau agira en martyr.

J'ai pris ce livre dans ma PAL puisque je voulais lire quelque chose de court. Et ce n'est pas parce que c'est court, que ce titre ne marque pas. Je l'ai dévoré, et m'en suis voulu de ne pas me l'être procurée bien avant. J'ai adoré et c'est une première incursion dans l'univers de Larry Tremblay que je redécouvrirai.

Dès la première page, on se fait transporter dans un pays où la guerre a lieu, avec un bombardement qui a tué les grands-parents. L'univers est donc directement posé avec des mots simples, et on découvre la famille des jumeaux.

Rapidement, se présente un homme qui vient voir les enfants, et on comprend rapidement que le père sera confronté au choix de présenter un de ses jumeaux de 9 ans en tant que martyr. Je ne vous en dirai pas plus sur la trame de l'histoire, afin que vous puissiez la découvrir dans son intégralité.

Mais je peux vous dire que j'ai apprécié l'histoire, la révolte qui s'empare de certains personnages, et ça sans que l'auteur tourne cela à la dérision. C'est un récit qui nous fait prendre conscience qu'on ne peut juger des situations que nous n'avons pas vécu, des agissements de gens qui peuvent avoir été victimes des fourberies de certains et qui peuvent avoir voulu duper les gens également. Et aussi sur comment certains réussissent à vivre avec la honte d'avoir vécu de telles situations.

J'ai aussi trouvé que nous nous attachions aux personnages, même si ceux-ci commettront des actes cruels, impensables dans notre réalité quotidienne. Et lorsque je cherchais ce qui m'avait le moins plu au début de cette critique pour tenter de trouver un défaut, j'ai réalisé que je trouvais que le personnage du père, pourtant crucial, ne m'avait pas paru tant défini, comparativement aux jumeaux et à la mère. Cela ne m'a pas empêché de dévoré ce récit. De plus, les mots de Larry Tremblay sont simples, fluides et, dans leur beauté, font ressortir la cruauté de la situation.

Vous comprenez donc que j'ai adoré et que je ne peux que vous conseiller de découvrir ce titre si ce n'est déjà fait. Ce livre fait partie de ces titres à lire, et relire.

Quelques citations
Les choses ne font jamais leur temps, les vivants sont toujours plus lents que les morts. Les hommes dans notre pays vieillissent plus vite que leur femme. Ils se dessèchent comme des feuilles de tabac. C’est la haine qui tient leur os en place. Sans la haine, ils s’écrouleraient dans la poussière pour ne plus se relever.
Ton père dit que c'est un homme qui voit l'avenir. Un homme important qui nous protège de nos ennemis. Tous le respectent, personne n'oserait lui désobéir. Ton père le craint. Moi, dès que je l'ai vu, je l'ai trouvé arrogant. Ton père n'aurait pas dû accepter qu'il passe le seuil de notre maison. Qui lui a donné le droit d'entrer chez les gens et de leur enlever leurs enfants?
Le parfum qui montait de la terre le rassurait, lui permettait de croire que l'avenir avait encore un sens.
Non, tu n'as pas besoin d'avoir une raison ou d'avoir tout simplement raison pour faire ce que tu crois devoir faire. Ne cherche pas ailleurs ce qui se trouve déjà en toi. Qui suis-je, moi, pour réfléchir à ta place? 
Il se posait lui-même la question du mal. Il était trop facile d'accuser ceux qui commettaient des crimes de guerre d'être des assassins ou des bêtes féroces. Surtout quand celui qui les jugeait vivait loin des circonstances ayant provoqué ces conflits dont l'origine se perdait dans le tourbillon de l'histoire. Qu'aurait-il fait, lui, dans de pareilles conditions?

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mercredi 28 février 2018

Devenir déesse

La déesse des mouches à feu par Geneviève Petersen
Littérature québécoise - littérature québécoise (canadienne)
Le Quartanier, 2010, 349 pages
+ :      -:    Thèmes: drogue, adolescence, gang

Présentation: Catherine vit ses premières fois dans les années 90.

J'ai décidé de relire ce titre qui avait manqué son rendez-vous lors de ma première lecture. À l'époque, j'avais pensé que je l'avais lu trop près de Christiane F. qui est d'ailleurs cité dans ce roman et j'avais l'impression de vivre une histoire qui se répétait.


Comme je n'ai pas relu Moi, Christiane F, 13 ans, droguée et prostituée avant de relire ce titre, je n'ai pas eu cette sensation cette fois-ci et j'ai donc plus apprécié même si ce ne fut pas le coup de cœur que certaines ont eu.

Au départ, je trouvais pour je ne sais plus quelle raison que le langage me paraissait cru, vulgaire, too much. Heureusement, même si on sent la révolte, le langage par la suite m'a paru plus abouti.

J'ai aussi apprécié être transportée à cette époque avec des références à la musique et aux endroits que fréquentaient sans doute les jeunes à cette époque-là.

Donc, même si ce fut loin d'être un coup de cœur, j'ai apprécié redécouvrir cette histoire que je vous conseille, mais où vous ne devez pas avoir un souvenir de lecture en tête où la drogue et la révolte adolescente sont centraux dans l'histoire.


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