lundi 31 décembre 2018

Bilan 2018 des lectures et «objectifs»


Et oui, une autre année se termine, et c'est maintenant le temps de faire le point sur ce qui vient de se terminer.  Au bilan à l'automne, j'avais mis le nez dans 81 livres, dont 73 avaient été terminés pour moi (4 abandons). Et là, au moment d'écrire les lignes, j'ai mis le nez dans 102 livres, et en ai terminé 95. Il ne s'y est pas ajouté d'abandons, mais il reste toujours des livres du premier trimestre de 2017 qui ne sont pas terminés. Bref, je réalise que je n'ai pas tenu de compte précis d'année en année depuis l'ouverture du blog, mais j'ai l'impression que j'étais souvent vers 40 livres, donc, ça explosé cette année, même si j'écoutais la télé et que parfois je devais relire des passages puisqu'autre chose me trottait dans la tête. Je ne m'attendais pas à un tel bilan et je doute de renouveler l'exploit. Je sais que la semaine à 7 livres m'a permis d'améliorer mon rythme de lecture, mais ce n'est pas toujours le cas. Avant que vous puissiez voir ce qui a été effectué niveau lecture depuis le précédent bilan, voici un petit tour d'horizon sur certains points.

Côté swap, je n'ai pas participé à d'autres, mais après plusieurs semaines d'attente, Martineke a finalement reçu mon colis. En espérant que les lectures lui plairont. Et j'ai bien aimé reparticiper à des swaps, c'est toujours agréable de voir ce que les autres veulent nous faire découvrir.

Pour les challenges que j'organise, le défi Glace et fudge a bien été lancé, et sous ce nom, il est bien parti avec des lectures très diverses parmi les participantes. De plus, dernièrement, j'ai relancé sous forme annuelle La face cachée des Disney et Deuxième chance-retenter le coup. Vu que je participe à deux-trois... challenges, je vous en parlerai dans un autre billet!

Lors des précédents bilans, je faisais le point sur des prévisions/résolutions que revoici:
  • Trouver un équilibre entre les forums et les blogs
    Bien que ce fut moins pire dans le dernier trimestre, ce fut un échec pendant l'année. Car, outre Québec en novembre, je ne suis quasiment pas passée sur les blogs, à mon grand regret. Il faut vraiment que je turn off livraddict dans la prochaine année afin d'aller échanger plus directement avec vous. 
  • Être reconnaissante à chaque jour.
    Dans le dernier trimestre, ça n'a pas été top sur ce point. Mais lorsque je trouvais que ça allait vraiment mal, j'y pensais, question de relativiser.
  • Écrire et participer à quelques concours 
    J'ai très peu écrit dans le dernier trimestre, donc, j'ai l'impression d'avoir perdu ce que j'avais gagné. Il va falloir que je m'y remette: ce n'est pas les idées qui manquent! 
  • Créer : design, bijou, peinture 
    C'était Totale catastrophe à l'automne, et ça ne s'est pas amélioré: je crois n'avoir fait que les cartes de Noël et mis des pensées en forme pour un calendrier (au lieu d'image), donc très peu au niveau personnel. Et côté bijou et peinture, je crois que la seule chose que j'ai faite dans l'année a été d'acheter des éléments, donc, encore plus passé à côté de cette résolution. Pourtant, ce n'est pas les projets qui manquent là-dessus aussi. Ça me prendrait peut-être des challenges pour m'aider à la tenir! 
  • Limiter Internet (hors boulot) et la télé La télé est encore trop présente, mais j'ai de plus en plus le goût de la fermer parfois, comme quoi, je commence à réussir à la limiter, je crois. Pour Internet, comme dit, toujours trop de forum et de Facebook. Ça va me prendre des minuteurs pour m'aider je crois. 
  • Bouger
    Toujours et toujours de l'amélioration à faire. Je crois même que ça régressé dans le dernier trimestre. Pourtant, la température québécoise aurait dû pousser à bouger pour nous réchauffer. 
  • Être patiente Ouff, je crois que 2018 a été rude là-dessus, car il y a encore beaucoup de boulot à faire, mais j'essaie de me rappeler la seconde résolution de cette liste. 
Bref, il y a encore beaucoup de boulot à faire sur ces points pour la prochaine année.

Donc, voici ce que j'ai terminé depuis mon précédent bilan dans l'ordre terminé (ceux qui étaient en cours sont affublés d'une astérisque) : Éloge de la marâtre*, La nostalgie de l'ange*, Histoires extraordinaires*, Camille, Ma vie pour la tienne, Le Meilleur des mondes, L'Isle silencieuse, Ces mains sont faites pour aimer, Astérix et CléopâtreA.N.G.E, tome 9(*), Eldorado • La tristesse du samouraï, Chronique de la dérive douceLa petite et le vieuxFeu, tome 3: Fleur de lys,  Les grandes marées, Les vampires de Manhattan: Le baiser du vampire, Les nombrils 8: Ex, drague et rock'n'roll • Maud Graham 17: À qui la fauteIl faut qu'on parle de Kevin(*), Les chroniques de Narnia: Le cheval et son écuyer, Carnet de voyage.
Parmi ceux qui étaient en cours en mars et qui ne sont toujours pas terminés, il me reste toujours: Tout sur le design: Style &fonctionnalisme; L’art pour tous: 100 concepts clés […] . Probablement que je voulais bien décrocher du boulot (graphiste) en rentrant, puisque j'aime y mettre le nez. Le comble, ils sont commencés depuis au moins 2017. Mais maintenant, j'en suis à leur moitié. De ceux en cours à la mi-année,  il ne reste plus qu'Intelligence émotionnelle, tome1. Et ceux qui s'étaient ajoutés pendant le troisième trimestre ont tous été terminés.
Cependant, vous vous en doutez, j'ai réussi à en rajouter d'autres qui sont: Dear John, L'acceptation radicale, Poésies complètes ainsi que Les monstres. À moins d'en terminer dans la soirée, je termine donc encore l'année avec 7 livres en cours.

Bien qu'en septembre, je n'avais pas lu de titres québécois, je savais qu'avec Québec en novembre, je me reprendrais. Mais, au moment de faire le bilan, je réalise aussi que je n'en ai pas lu en décembre, puisque je ne compte pas À qui la faute qui a été terminé dans la matinée du premier. Je ne parlerai pas de Québec en novembre dans mon billet challenges puisque je lui avais consacré un billet à la fin du mois consacré, où vous pouvez aller voir les quelques titres que j'ai repérés chez les autres. Et je vois que j'ai lu 40 titres canadiens, dont 37 québécois, sur les 95 livres lus.
Je ne suis pas encore décidé si je vais chroniquer Carnet de voyage, mais outre ce titre, je suis à jour dans ceux que je veux chroniquer.

Vu que cet article est long, vous comprenez donc pourquoi les deux-trois challenges auront leur article juste pour eux. Cependant, il y en a deux dont je considère qu'ils sont en lien direct avec un bilan annuel. C'est pourquoi je fais le bilan de ceux-ci ici. Il s'agit de New PAL de marval et du Je compte mes pages de Kyra.

Pour New PAL, j'avais au début de l'année 46 titres dans ma PAL, et j'en ai lu 21 de ce nombre, ce que je considère bien. Même si j'en ai rajouté 78 pour lesquels j'en ai lus 24, cela n'avait pas d'impact pour le challenge, et comme je me plais à le dire, il fallait se faire a new PAL, donc l'objectif est réussi :-D. Je ne le renouvelle pas, car j'ai réalisé que j'avais déjà tendance à faire le suivi dans ma page PAL, mais le challenge m'a forcé à voir la progressiondébauche en chiffres, sans seulement rayer dans ma page.

Pour Je compte mes pages, je m'étais fixée un objectif entre 10000 et 20000 pages, espérant atteindre les 15000. Hors, ayant lu beaucoup plus que ce que je pensais, j'ai dépassé et ai lu, en 2018, 21012 pages dans les genres qui étaient permis pour le challenge. Ce à quoi je rajoute 2260 pages en 2018, entre autres pour les BDs et les essais avec illustrations. Bref, plus de 23000 pages en 2018. Cependant, je me rends compte que je le faisais surtout pour regarder le nombre de pages des différentes éditions: j'ai regardé le minimum et le maximum que je voyais souvent sur Livr@ddict pour ne pas avoir à chercher. Et les 102 livres dans lesquels j'ai mis le nez totalise dans les éditions que j'avais 27356. Et le minimum répertorié est de 25044, alors que le maximum est de 31253, ce qui fait une différence de 6000 pages, soit environ le quart du minimum, ce qui est plutôt conséquent à mon avis. Donc, comme j'avais surtout noté dans un but de comparer, je ne renouvelle pas puisque j'ai pu voir la différence qu'il y avait.

Bref, je suis plutôt satisfaite du côté des lectures. Cependant, dans mes prévisions, je réalise le travail qu'il reste à accomplir. Et pendant que je cherchais le titre de l'article, je réalise qu'il faut plus voir les résolutions comme des objectifs, ce qui devrait aider pour la prochaine année.

Ah, et avant de clôturer, cette première partie du bilan,  je dirais que celles qui m'ont le plus plu et marqué sont L'orangeraie de Larry Tremblay, Comme un coup de poignard d'Ariane Charland, Germinal de Zola et Camille de Patrick Isabelle, puisque ce sont les titres qui me reviennent instinctivement, car lorsque je repasse les lectures de l'année, il y en a aussi plusieurs autres qui ont été excellentes. Bref, hormis Zola, ce sont des lectures québécoises. Comme quoi notre littérature marque vraiment. Sur ce, j'espère que vous ferez de belles découvertes en 2019 et que vous atteindrez vos objectifs dans le plaisir. Bonne année!

dimanche 23 décembre 2018

Je suis le rôle.

Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver (We Need to Talk About Kevin, 2003)
Littérature contemporaine, drame, littérature américaine
J'ai lu, 2011, 607 pages
Couverture: d'après l'affiche du Film (C) le cercle noir pour fidelio
Traduction: Françoise Cartano

Présentation: Une mère retrace le parcours meurtrier de son fils qui a exécuté plusieurs personnes, en écrivant à son mari.
+ : crescendo
- : lourd
Thèmes: tuerie, relation mère-fils, famille


J'avais débuté ce titre en septembre, mais, bien que j'avais apprécié le premier chapitre, je trouvais ça lourd dans les pages suivantes et que ça n'avançait pas. Et je me disais que je n'avais pas la tête à ça, raison pour laquelle je l'ai abandonné à cet instant et recommencé en novembre. Encore là, j'ai trouvé que c'était lent à démarrer, et bien que je trouvais ça lourd, je trouvais ça fluide et voulant me rendre au bout, j'ai persisté davantage. Et j'ai bien fait, car dès qu'arrive vraiment Kevin, on suit son parcours. On se demande où la mère agit mal, ce qui amène Kevin à agir de façon méchante, alors qu'il grandit au sein d'une famille où il semble avoir tout pour être heureux. Bref, l'histoire va crescendo avec les conflits familiaux. Et malgré la cruauté, c'est ce qui est intéressant dans le récit, essayer de comprendre ce qui a poussé Kevin à commettre une telle atrocité par les yeux de sa mère qui le trouvaient méchant, mais était loin d'imaginer le pire. Bref, surmonter les premières pages, car c'est un portrait fictif qui peut malheureusement coller à des réalités qui se produisent trop fréquemment.

Parce que je participe à quelques challenges

 

samedi 22 décembre 2018

moments plus tumultueux des nombrils

Les nombrils, tome 8: Ex, drague et rock'n'roll de Delaf et Dubub(2018)
Bande-dessinée, littérature québécoise
Dupuis, 2018, 48 pages


Présentation: Karine vit le succès avec son groupe; Jenny et Vicky doivent partager la même chambre alors qu'elles sont maintenant devenues ennemies
+ : dessin
- : fond
Thèmes: amitié, vengeance, intimidation


Voilà, bien que j'avais trouvé que le côté intimidation s'était tari, je trouve qu'ici la mesquinerie reprend le pas sur le reste au lieu que les amies, après ce qu'elles ont subi et vécu ensemble, se soudent ensemble. On revoit donc la superficialité de certaines, les tours qu'elle prennent pour prendre le dessus sur certains, et ça m'a donné un léger arrière-goût comme si l'intimidation était glorifiée. Je sais qu'il faut prendre cela au second degré, mais je n'ai jamais été fan de l'absurde sur de telles situations, surtout que je pense à une certaine scène qui montre que la manigance est bien réfléchie, alors qu'en réalité, je trouve qu'il faut que ces comportements intimidants doivent cesser.
Dommage, car les dessins ont encore gagné en maturité, et malheureusement, les situations sont crédibles.

Parce que je participe à quelques challenges


 

L'impact des fautes

Maud Graham, tome 17: À qui la faute de Chrystine Brouillet (2017)
Policier, littérature québécoise
Druide, 2017, 381 pages
Couverture:

Présentation: Un adolescent est dans le coma suite à un incident et on suit l'impact sur ses amis et leur famille qui ont ou non des secrets à cacher.

Thèmes: amitié, famille, monde du sport, rivalité

Cela fait moins d'un mois que j'ai terminé ce titre, et je dois avouer que je n'en garde pas un très grand souvenir.
J'avais eu de la difficulté au début à me repérer dans les relations entre les différents personnages: qui sont les parents d'untel, qui trahit qui et avec qui, ce qui fait que j'ai trouvé les repères un peu long à se placer. De plus, dans le précédent opus, j'avais trouvé que l'intrigue prenait le pas sur les enquêteurs, et que cela passait bien, mais ici, j'ai eu l'impression que les enquêteurs étaient relégués et que ça donnait une sensation que cela n'avançait pas, au point que je ne trouve même pas que c'est un Maud Graham.
Cependant, j'ai aimé qu'on puisse se questionner sur ce qui s'est déroulé dans le passé des différents personnages et l'impact que cela a et aura dans le récit. On se questionne donc sur les différents secrets, et on regrette certains drames auxquels il conduise et qui montrent aux enquêteurs que certains ont dû leur mentir.
Je ressors mitigée, bien que j'ai passé un agréable moment, mais je l'ai trouvé en-deça des deux derniers que j'avais bien adoré et dont les thématiques de violence conjugale et alzheimer étaient beaucoup plus marquantes que le récit de ce tome.

Parce que je participe à quelques challenges



dimanche 2 décembre 2018

Un autre Québec en novembre terminé


Voilà, pour une autre année, Québec en novembre est terminé. Même si je n'ai pas passé à travers ce que j'espérais lire, j'ai réalisé que j'avais bien participé puisque, outre les billets que j'avais gardés sous le coude, lorsque le challenge a été entamé, j'ai lu 2 titres en octobre et 6 en novembre, bon okay, le dernier a été terminé hier matin. Puisque j'ai lu le tome 8 des Nombrils vendredi soir, et lu les dernières pages de À qui la faute hier matin, leurs chroniques ne sont pas rédigées. Et aussi, j'ai réalisé que j'ai totalement oublié le top ten que j'avais rajouté dans les journées thématiques, Oops. 

Mais je décide tout de même de vous faire mon bilan avant de rédiger ces chroniques puisque je viens de terminer mon tour de tous les billets qui ont été signalés sur le groupe ou le récapitulatif. Je sais qu'il y a d'autres billets à lire dont d'une blogueuse qui trouve qui n'a pas participé cette année, même si j'ai repéré plein de titres sur son blog. En même temps, la majorité des chroniques de ladite blogueuse qu'il me reste, ils ont aussi été chroniqué ailleurs. Donc, je les lirai une autre fois avec tous les autres billets de ceux qui ont terminé des lectures sur le fil ou qui ont profité du week-end pour les terminer. Et s'ils n'ont pas terminé, ce n'est pas grave, car lire québécois, ce n'est pas qu'en novembre! 

Avant de vous mentionner les titres que j'ai repérés, je remercie Yueyin pour l'organisation, ainsi que Karine, même si toi, ma wish ne te remercie pas. Encore merci pour ce challenge riche en découvertes. 
Et aussi, une grosse question qui s'est pointée le bout de son nez assez rapidement dans le challenge. Pourquoi la France traduit-elle les titres francophones québécois par chez elle comme on a pu le voir avec La petite et le vieux ainsi qu'Autopsie d'une femme plate, tous deux des livres de Marie-Renée Lavoie. Okay, quelqu'un m'a fait remarqué que plate n'avait probablement la même définition en France, mais pour La petite et le vieux?
De plus, cette année, on a vu que parfois, il faut que le fond nous accroche, et pas seulement la forme, car plusieurs lectures ont été mitigées sur ce point, à mon avis, dont dans des LCs. Mais c'est le jeu. 
Aussi, j'ai appris qu'il y avait des problèmes de commentaires sur mon blog, ce qui nuit aux échanges.  Le plus que j'ai trouvé, c'est que lorsque vous venez, et si vous ne voyez pas: votre commentaire a été publié, c'est que vous devez supprimer cookies et autres. 

Y'a sûrement d'autres choses que j'ai apprises, mais cette année, je n'ai pas pris le temps de tout noter puisque des billets, il y en a eu, ce qui m'amène aux titres que j'ai repérés, pour moi. Car, on a tous des goûts différents, et même si je n'ai pas noté des titres, il se peut que ces livres viennent à moi et me réservent une belle surprise. D'ailleurs, j'avais un état d'esprit lorsque je notais les livres et si j'en avais eu un autre, j'aurais sans doute noté autre chose. Donc, ce n'est pas parce que rien ne vous attire dans les titres suivants qu'il n'y a pas de livres qui vous conviennent puisque le récapitulatif regroupe je ne sais combien de titres! Voici donc quelques titres qui font enfler ma wish:

De bois debout de Jean-François Caro chez kathel
Janvier tous les jours de Valérie Forgues chez argali
C'était au temps des mammouths laineux de Serge Bouchard chez enna
L'anglais n'est pas une langue magique de Jacques Poulin chez grominou
Les écrivements de Matthieu Simard chez karine:)
Ici, ailleurs de Matthieu Simard de Nadège hébergée chez Anne
La femme aux cartes postales de Jean-Claud Eid et Claude Paiement chez karine:)
Quelques lieux de constance de Catherine Lavarenne chez karine:)
Maman veut partir de Jonathan Bécotte chez argali
Je voudrais qu'on m'efface d'Anaïs Barbeau-Lavalette chez argali
Les petites victoires d'Yvon Roy chez enna pour lequel j'ai eu un coup de cœur pour la planche partagée
Le fleuve de Sylvie Drapeau chez enna
Rêver de liberté de Raif Badawi chez aproposdelivres
Le pensionnat de Michel Noel chez aproposdelivres
Île des exclus de Sergine Desjardins chez mylene
Laure Clouet d'Adrienne Choquette chez karine:)
Le libraire de Gérard Bossette chez sylire
Betty Boob de Julie Rocheleau et Véronique Cazot chezenna
Louis Riel l'insurgé de Chester Brown chez argali

Et dire que je me suis limitée. Et ce n'est pas parce que votre nom n'est pas là que je n'ai pas vu votre enthousiasme sur votre blog. On a tous des goûts différents, des choses qu'on priorise, et ça peut même être parce que je l'ai repéré l'an dernier ou déjà noté quelque part ailleurs.

Et vous, vous avez repéré les mêmes? Lesquels êtes-vous surpris que je n'ai pas notés au vu de ce que vous connaissez de mes lectures?

Encore une année fort enrichissante. Merci à karine et yueyin pour l'organisation, et à toutes les participantes qui ont tenté de faire rayonner mon coin du monde. À bientôt!


vendredi 30 novembre 2018

«Vis, ma petite! Sois forte, vis!»

Prodige: polyphonie par Nancy Huston (1999)
Contemporaine, littérature canadienne, littérature française
Babel, 2002, 173 pages
Couverture: Egon Schiele Deux petites filles (détail) 1911

+ :musicalité
- :multiples surnoms...
Thèmes: musique, naissance prématurée, relations mère-fille
Présentation: Maya nait prématurément et sa mère lui insuffle l'espoir de la vie.

Je sentais se profiler une panne de lecture puisque je voyais que j'étais moins enthousiasmée par le fait de lire, puis je suis tombée sur ce livre, et si le temps me l'avait permis, je l'aurais dévoré puisque j'aimais ma lecture.

J'ai apprécié la plume de l'auteure qui était fluide et pleine de musicalité. Bien sûr, le fait que la musique soit un des thèmes aide à créer celle-ci, et j'ai aimé que les connaissances musicales soient transmises en toute simplicité.
De plus, au niveau de l'intrigue, j'ai aimé voir comment la mère décide que sa fille vivra: elle décide de lui parler de sa vie à venir. Puis, rapidement, elles sortent de l'hôpital, et on se retrouve vite avec une Maya préadolescente, véritable prodige. Parfois, on a l'impression que l'auteure s'embrouille, mais c'est loin d'être le cas puisqu'on voit qu'elle mélange passé et présent.
J'ai aussi aimé que l'auteure prenne plusieurs voix, les voix des différents personnages que l'on croise, ce qui à mon avis donne plus d'impact aux relations entre tous ces personnages. De plus, j'ai aimé voir les relations de Maya avec sa mère et sa grand-mère, ainsi qu'entre ces deux dernières. J'ai également apprécié voir comment sa mère met le fait que Maya soit une prodige sur le compte que c'est une prématurée, comment le père s'insère dans ce décor, et la personnalité joyeuse et insouciante de Maya.
J'aurais quand même aimé voir plus en profondeur l'impact plus médical du fait que Maya soit une prématurée, les conséquences ailleurs que sur la musique, mais bon...
Bref, vous comprenez que malgré cela, j'ai grandement apprécié l'histoire et les personnages, tout comme la plume. Bref, une réussite!

Quelques citations
Et de jouer le passage en question. Certes, c'est expressif, c'est impeccable, on ne peut pas dire le contraire.Mais la petite n'en démord pas.
"Pour moi, dit-elle, c'est pas comme ça.
-Mais tu ne penses pas aux auditeurs, à ce qu'ils vont ressentir en t'écoutant! La musique, c'est... comme un cadeau que tu peux leur faire...
-Je sais pas, dit Maya. Mais moi je l'entends mieux comme ça."
Et de jouer le même passage platement, sobrement, en laissant les notes dire seules ce qu'elles ont à dire, sans que des torrents de larmes les charrient, sans que la pédale en grossisse le sentiment. Et il n'y a rien à dire. C'est Maya qui a raison. Plus raison encore que Chopin, si ça se trouve. Implacable, son interprétation.
Accrochée à la vie par un fil incroyablement ténu, tu flottes dans les limbes entre ce monde-ci et l'autre - et je t'aime ma grande prématurée! Je t'aime et je te sauverai! Tu verras. Je t'ai donné la vie, je ne permettrai pas qu'on te la reprenne.
Vis! toi qui n'as pas de nom.
Il me fait pas peur le silence, c'est toi qui m'as appris comme il peut être beau, et comme la musique en a besoin.
Elle trouvait ça franchement comique, et moi aussi, peu à peu: que les femmes les plus élégantes du monde se paradent fièrement dans de la bave sécrétée par de gros vers disgracieux... c'est bidonnant, quand on y pense!
Ne te force pas à affronter tes démons. N'y va pas. C'est pas la peine.
Mais elle y va. Comme à l'abattage. D'un pas lourd. Je sais ce qu'elle est en train de penser, ma fille. Le problème, se dit-elle, c'est que la musique avance, et que moi je ne veux pas avancer. Je la joue mais je ne veux pas aller avec elle: j'ai envie de la retenir, la garder pour moi, la serrer contre moi, la transformer en boule dure et me cramponner autour, me bâillonner avec. 
Parfois, peut-être... on ne veut pas tout avoir. Parfois on repousse ce qu'on a, simplement pour ne pas tout avoir. Je ne sais l'expliquer autrement. 
Tu te rends compte? Tapage nocturne, les trios de Brahms à sept heures du soir?
Parce que je participe à quelques challenges

Chronique rédigée pour 

lundi 26 novembre 2018

«Qu'est-ce que ça veut dire psychopathe?»

Louise, tome 1: Chère voisine par Chrystine Brouillet
Policier, littérature québécoise
Édition de___ , en ____, 202 pages
Édition originale en 1982
Couverture: ___.

+ : psychologie
- : "chat"
Thèmes: voisinage, chat, tueur
Présentation: On suit les relations d'habitants d'un immeuble dans la ville de Québec où un tueur rôde.
Voilà un roman de mon auteure préférée que j'avais lu adolescente, mais que je n'avais pas du tout aimé. Or, lorsque je magasinais pour le swap que j'envoyais à Martineke, je croise ce livre et il ne cessait de m'interpeler même pendant que je continuais à chercher. Donc, je me suis dit «pourquoi pas?» puisque Martineke m'avait mentionné apprécier les romans policiers. Mais bien entendu, j'ai relu le livre pour juger à nouveau de la qualité avant de l'envoyer, et cette fois, j'ai apprécié ma lecture. 

J'ignore si c'était parce qu'on savait qui était l'assassin et qu'à l'époque, c'était quelque chose - je crois - qui me déplaisait. Ou bien si c'était à cause du rôle que, puisque j'y suis allergique, jouaient les chats - d'ailleurs, l'autre livre que je me souviens avoir détesté est Les neuf vies d'Edward, qui vous l'aurez compris met en vedette un chat. Coïncidence ou pas - je l'ignore.
Mais l'important est que cette fois, j'ai très apprécié ma lecture et d'ailleurs, je voyais toute la psychologie de Louise et c'est ce qui fait la force du récit selon moi, car le personnage est fouillé et même si on se dit que ses réactions n'ont parfois pas de sens, on sait au fond de nous qu'il y a réellement des gens avec ces attitudes. De plus, même si on connaît les responsables, j'ai trouvé que l'auteure savait nous garder captiver puisqu'on se demande si les personnages utiliseront pour leur compte certaines révélations.
Bref, j'ai aimé la construction de ces «manipulations» qui nous montrent les fonds de la psychologie humaine. Donc, une deuxième chance réussie pour ce livre que, lors de cette seconde lecture, j'avais hâte de poursuivre!

Quelques citations
Un éminent psychiatre déclarait que les mutilations infligées à la victime indiquaient qu'on avait affaire à un psychopathe ; un individu probablement impuissant que sa carence avait exacerbé. Le cas n'était pas sans rappeler celui de l'étrangleur de Boston. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il allait répéter son geste ; le meurtre pouvait être un instant de délire dans sa vie. Un instant unique.
Le chat la fascinait. Elle ne comprenait pas comment on pouvait aimer les êtres humains, hommes ou femmes, quand on avait vu un chat. L'humain était si lourd, si maladroit, si peu subtil, si corrompu, si peu intéressant.
Parce que je participe à quelques challenges

Chronique rédigée pour 

mercredi 21 novembre 2018

Un jour, Windigo te fera payer le prix...

Feu, tome 3: Fleur de lys de Francine Ouellette (2007)
Historique, littérature québécoise
Libre Expression, 2007, 544 pages
Couverture: Chantal Boyer

Présentation: Pierre s'enrichit à l'aide de la contrebande pour donner à sa famille leur vie rêvée, alors que se profile peu à peu la guerre de sept ans. 
+ : cohésion
- : notes
Thèmes: contrebande traite de fourrures, établissement





Anedocte
Dans les notes de fin, j'apprends que Voltaire trouvait que nous n'étions que quelques arpents de neige et que les occuper ne causerait que guerres et humiliations. :(
Mon avis
Dans ce troisième tome, on retrouve plusieurs personnages présents dans le second (beaucoup plus qu'entre les deux premiers si ma mémoire ne me joue pas de tour) et on se concentre sur Pierre et sa famille. On commence à voir prendre forme l'établissement réel des gens qui sont là pour rester, même si Pierre continue à faire de la traite de fourrures. J'ai aimé en apprendre davantage sur ces voyageurs qui me faisaient voir un autre côté de cette traite et je crois même avoir appris que les coureurs des bois étaient les illégaux. On voit donc le côté sombre de la traite de fourrure avec la contrebande et les impacts de l'eau de vie chez les Amérindiens.
De plus, cette contrebande qui se fait aussi avec les marchandises anglaises font se questionner les personnages à savoir si les Amérindiens se positionneraient d'un côté s'ils avaient à défendre le territoire. Je ne m'attendais pas à voir que la future guerre se faisait tant sentir puisqu'après tout, ce tome débute en 1735. D'ailleurs, j'ai trouvé qu'on voyait moins les Amérindiens dans ce tome, mais n'était-ce pas aussi ce qui se passait réellement à l'époque? On voit donc plus la contrebande de Pierre dans le but de pouvoir bien s'établir sur une terre et faire vivre sa famille. Pendant que je réfléchis à ma chronique, je réalise que mon sentiment mitigé vient du fait que, oui, j'ai aimé ma lecture, voir l'établissement de Pierre, mais que ce défrichage a eu des impacts négatifs puisque comme tu as récolté plus de garentaguing qu'il n'en faut pour te soigner. Un jour, Windigo te fera payer le prix... ou il fera payer le prix à tes enfants. Un jour, quand tu auras besoin de cette plante que tu n'as pas épargnée, elle n'y sera plus. Cette plante, il s'agissait du ginseng. De plus, cet établissement, bien que lointain, fait réfléchir sur nos valeurs et notre société de surconsommation ainsi que sur les valeurs amérindiennes, et j'ai aimé que l'auteure apporte indirectement des pensées là-dessus en nous faisant voir ce que ces tribus pensaient du mode de vie occidental avec par exemple la grange pleine de racines de ginseng et le bois qui brûle.
J'ai par contre trouvé que les notes de bas de page n'apportaient pas de grand éclaircissement, comme si elles n'étaient là que pour appuyer ses dires, donner le titre des personnages historiques ou dire de que tel mot est un vêtement amérindien par exemple. Donc, je ne trouvais pas que ça apportait un réel plus, même pour les vrais personnages historiques.
Parlant de personnages historiques, j'ai apprécié qu'elle mette Champlain en scène discrètement lorsque se passe la partie de la guerre de sept ans. Pendant cette partie, j'ai trouvé qu'on était plus centré sur Passerat de la Chapelle, nom qui m'était inconnu (ou dont j'espère que c'était parce qu'il ne m'avait pas marqué), que sur les personnages qu'on suivait depuis le début moins présents, à ce qu'il me semble. Peut-être est-ce pour cela que je n'embarquais moins dans cette partie, à moins que ce soit parce que je connaissais la fin. Je peux comprendre qu'il s'agit d'un souci historique puisqu'impossible de bien décrire les diverses batailles sans inventer, mais on peut aisément imaginer que des familles ont vécu les situations des personnages fictifs qu'on trouve dans ce récit.
C'est donc un récit que j'ai bien aimé pour mieux découvrir cette époque du second quart du 18e siècle en Nouvelle-France, où, malgré des différents, on voit une solidarité entre les habitants. C'est un récit dont j'ai trouvé que les éléments fictifs et réels forment une belle cohésion. Je serai donc contente de découvrir  le prochain qui est le tome qui m'avait attiré par son titre.

Quelques citations
La richesse du paysan se trouve dans la possession du sol, croit-il, et dans la jouissance légitime des fruits d'un travail qui n'implique que lui-même et ne tracasse pas sa conscience. Ce qu'il a vu de la traite dans les Pays-d'en-Haut vient en totale contradiction avec une partie de lui-même, car il ne peut se résigner à trafiquer l'eau-de-vie, synonyme de mort et de déchéance des peuples amérindiens, donc de mort et de déchéance d'une partie de lui-même. Synonyme également de trahison envers Mingam. 
Chaque fois, il subit l'affront de l'envahisseur et l'impudence de l'intrus, renouant avec son impuissance à changer le cours des choses. 
Un bon mashhkiki-winini ne regarde pas la couleur de la peau avant d'arrêter le sang qui coule des plaies. 
Ce que tu reproches aux Yangisses, mes yeux le voient faire par les Français... Ainsi, cette pointe qui s'avance dans le lac... Les miens y levaient leurs abris quand Nipinoukhe arrivait avec sa saison chaude. Aujourd'hui, mes yeux voient ton église et les convertis qui habitent d'un côté et de l'autre... Mes yeux voient du maïs dans les champs des Iroquois, mais pas une seule poignée de cette terre ne leur appartient... Mes yeux ont vu vos canots s'emparer de la Grande Rivière qui mène au pays des fourrures... Mes yeux ne font pas la différence entre les Yangisses et les Français. 
Développer le pays est le moindre de leurs soucis. De la France, ils ont importé le pire, soit l'appât du gain et la superficialité.  
Hier, il [Pierre Passerat de la Chapelle] a visité les fortifications de Québec qu'il juge inadéquates sur bien des points. L'état des murailles et de leurs bastions laisse à désirer, alors que les fossés sont inachevés; les portes de la ville ne ferment point; le quartier de l'intendance et le faubourg Saint-Roch sont sans aucune protection et la Basse-Ville est défendue par cinq batteries de six, sept ou huit canons en mauvais état. Il appert qu'on a trop misé sur la configuration des lieux et sur l'invincibilité de la falaise. 
Ce pays de la démesure n'attribue ses récompenses qu'aux plus laborieux. Qu'aux plus opiniâtres. Et elle est là qui l'attend, sa récompense. 
Parce que je participe à quelques challenges



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