Il ne faut pas parler dans l'ascenseur
Thriller, Littérature québécoise
399 pages, 2010, Éditions Goélette
Couverture de
+: suspense
-:sorties
Thèmes: meurtre, paranormal
Résumé:Quand elle se réveille sur un lit d'hôpital, Isabelle Fortin apprend qu'elle a été victime d'un chauffard et sort tout juste du coma. Et pourtant, elle est persuadée d'avoir passé les 24 dernières heures avec un inconnu, Miles. Incapable d'accepter que cette rencontre n'était que le fruit de son imagination, elle va tout faire pour le retrouver... Et s'il ne s'agissait pas que d'un accident ? Et si le chauffeur de la voiture lui voulait du mal ? Y aurait-il un lien entre cette affaire et les meurtres des deux hommes tués exactement de la même manière à une journée d'intervalle ? C'est ce que tente d'élucider le commissaire Victor Lessard, pour faire oublier sa dernière bavure mais aussi pour ne pas penser à l'échec de sa vie familiale. Jusqu'à ce que son propre fils soit mêlé à ses recherches... Une jeune femme lancée à la poursuite d'un homme qui pourrait ne pas exister. Un enquêteur de la police de Montréal sur deux affaires inquiétantes. Un chasseur impitoyable qui pense que chacun doit payer pour ses fautes. Trois destins qui vont se croiser inéluctablement, pour le meilleur et pour le pire...Voilà, j'écris finalement cette chronique après un long délai. Donc, mon souvenir du roman est moins présent à mon esprit, et je vais donc présenter ce dont je me souviens de l'esprit dans lequel j'avais lu le récit.
Je me souviens que j'avais tellement été prise par l'intrigue avec un style prenant, saisissant, qu'il est arrivé un moment du récit où je me suis dit qu'il fallait que je trouve un défaut à ce récit. Et il faut dire que des romans où on doit chercher un défaut, ça n'arrive pas souvent. Mais bien sûr, j'ai fini par un trouver un que je vous dirai plus tard.
Je me souviens aussi que j'aimais la dose de surnaturel, ou pas, qui se trouvait dans le récit, et que cela amenait plusieurs questions sur ce qui se passait réellement, et cela servait très bien l'intrigue.
De plus, j'aimais aussi les opinions que l'auteur dissimilait ici et là, et que cela n'était pas seulement plaqué là, mais faisait évoluer le récit. De plus, les phrases sont fluides, sont intrigantes, entraînantes, qu'il est difficile de poser le récit.
Voilà, j'avais été très enthousiasmée par cette lecture, et c'était un très bon moment de détente.
Et pour le défaut que j'ai trouvé, c'est qu'au moment où ils sont sur l'autoroute 20 et disent les numéros de sortie, les numéros ne concordent pas et vont dans le sens contraire que dans la réalité. Mais bon, ça prenait quelqu'un qui l'avait fait souvent pour s'en rendre compte. Et ça n'enlève rien au reste du récit. Alors, lancez-vous!
J'avais aussi lu de la même saga: Je me souviens.
Extraits/Citations
[...]Rien ne s'avérait plus pénible que le désarroi des proches et l'impuissance qu'il ressentait à ce moment. Il s'efforçait tant bien que mal de se montrer à la hauteur, mais ne savait jamais quoi dire.
Que peut-on ajouter lorsque la violence parle?
Je n'avais plus la force de réfléchir.
Comment réagir quand tous vos repères foutent le camp? Que penser lorsque même ce que vous tenez pour acquis ne tient plus?
-Ne le soyez pas, a-t-il dit. C'est en cas de coup dur qu'on découvre la vraie nature de ceux qui nous entourent. (Il a marqué une pause.) À ce jour, je ne suis toujours pas en mesure de comprendre le phénomène, a plus forte raison de l'expliquer. Face à la situation, après m'être torturé pendant des semaines, j'en suis pourtant venu à cette simple conclusion: je n'avais que deux choix: croire ou nier. J'ai choisi de croire, j'ai fini par accepter les faits comme réel.
Dans quel genre de monde déshumanisé vivait-on? Pour la majorité des gens, la violence était devenue banale. Deux hommes poignardés, une femme que l'on tente d'écraser, on voit ça tous les jours aux informations, dans les journaux ou dans les films. Comment s'en émouvoir quand génocides, guerres ou attentats à la bombe ne sont que quelques images de plus dans la barbarie charriée par la télévision.
Les atrocités nous laissent insensibles.
Mais ce matin-là, Victor Lessard frissonnait.
Non pas de froid, mais parce qu'il était inquiet. Parce que lui, qui tentait de surnager dans cette mer de violence, ne restait pas indifférent au sort de ces deux hommes morts, assassinés.
Il s'assit derrière le volant de sa Corolla et s'aperçut qu'il pleurait. Qu'il pleurait la mort de ces deux inconnus.
Qu'il pleurait sur le sort de tous ceux qui s'en fichent. Qu'il pleurait pour tous ceux qui vont au lit après le journal télévisé et qui oublient.
Il aurait aimé oublier, lui aussi.
La gamine était vraiment adorable. Petite fleur perdue au milieu d'un monde hostile.
Il en savait quelque chose, les enfants constituaient sans contredit le bien le plus précieux qui soit. Pourtant, la société ne se souciait guère de leur sort.
Les éducatrices en garderie et les professeur étaient sous-payés. Afin de préserver quelques emplois de misère, le gouvernement préférait accorder de l'aide à des multinationales qui ne pensaient qu'à gonfler davantage leurs profits.
Comment pensait-on créer un monde meilleur si l'on n'investissait pas dans l'enfance?
Certaines personnes peuvent partager votre quotidien pendant quinze ans sans vous marquer, alors que d'autres traversent votre vie comme un météore et transfigurent à jamais votre univers.
Ils ne voulaient qu'un peu de compassion, un peu de dignité. Qu'on les traite comme des humains. Au lieu de cela, vous avez décidé de mentir [...] On ne reconnaît plus ses erreurs dans notre société. Et surtout, on n'en assume pas les conséquences. C'est la loi du moins pire. On cherche quelqu'un qui a fait pire que soi et on s'y compare pour se disculper.
La plus grande erreur, Simone, c'est la négation de l'existence d'erreur.
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