lundi 12 novembre 2018

Un mauvais jeu

Le jeu par Martin Girard et Mylène Chollet (2018)
Drame, thriller, télévision québécoise
Avec Laurence Lebœuf, Éric Bruneau et plusieurs autres
Présentation Marianne s'emporte lors d'une entrevue dans le cadre de son jeu vidéo, et s'emporte envers les trolls qui n'ont pas de vie, et on embarque dans l'univers des conséquences de sa déclaration, dans un univers de cyberintimidation, et au-delà.

Mon avis
Voilà, je n'ai pas lu de roman québécois publié cette année, excepté un roman graphique prévu pour plus tard. Du coup, pour participer à la journée 2018 de Québec en novembre, j'ai décidé de plutôt vous parler d'une émission de la rentrée télévisuelle de cet automne puisque, si je ne me trompe pas, on peut parler culture québécoise.
Pour ma part, j'aime bien cette émission qui montre jusqu'où nos paroles faites sous le coup de l'émotion peuvent mener dans un univers où plusieurs se cachent derrière un écran pour faire leur justice. Et bien sûr, les auteurs n'ont pas oublié que les impacts de l'intimidation ne sont pas que sur le web, comme nous le montre, entre autres, l'intimidation qu'a subi la nièce de Marianne. De plus, on passe de l'intimidation faite par nos proches, nos connaissances et les étrangers.
J'aime aussi le parallèle qui se fait avec le jeu Pokémon Go, où le jeu amène son lot de victimes. Et j'aime bien que les auteurs tentent, à mon avis, de montrer que certaines gens jugent un jeu sur leurs mauvais participants, alors qu'on se rend compte que ces mauvais usagers ont également ces comportements hors du jeu. Pour ma part, j'y vois des gens qui se cachent sous une excuse du jeu, à l'instar de se cacher derrière un écran, plutôt que de prendre vraiment leur responsabilité. Parce qu'après tout, certains ont le comportement à l'extérieur du jeu.
Bien que je trouve le design et l'animation des jeux vidéo loin d'être au point puisque le design semble plus vieux que Mario Bross et que les transitions ne me semblent pas réussies, j'aime bien l'ambiance qu'il y a dans l'intrigue. Les passages où Marianne se retrouvent seule me crispent toujours, aidée par une musique bien à point pour cette ambiance.
J'ai de la difficulté à croire en le personnage du patron Alexis incarné par Maxime Gaudette, comme si une part de crédibilité lui manquait, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur la raison qui cause cela puisque le jeu me semble représenter le caractère du personnage. Par contre, pour Julien, ça doit être parce qu'on voit trop Éric Bruneau partout que j'ai une barrière psychologique pour bien le voir en gentil hipster. Pour Laurence Leboeuf qui incarne Marianne, j'aime bien voir son angoisse, mais je la trouve parfois trop sereine dans certaines situations: était-ce par le metteur en scène qui voulait donc amplifier le contraste avec les scènes angoissantes.
Bref, c'est une série que j'aime bien pour la réflexion qu'elle suscite sur l'intimidation, la portée que celle-ci, la part de responsabilité, les intrigues qui s'entrecroisent et l'ambiance angoissante de la série.


Parce que je participe à quelques challenges


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