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Auteure : Naomi Fontaine
Édition: Mémoire d'encrier - 2017 - 133p.
Couverture d'Étienne Bienvenu
Contemporaine, littérature québécoise
Présentation: Yammie obtient un contrat d'enseignement dans sa communauté autochtone qu'elle avait quittée.
+ : douceur
- : similarité
Thèmes: enseignement, autochtone
Parce que je voulais de la littérature autochtone.
Anecdote
Bon, je cherchais le livre autochtone que j'avais abandonné il y a quelques années, et adepte de la deuxième chance, en lisant des extraits de celui-là, je me suis dit que ce devait être le livre en question...
Défi 2020
Cette année, il y a des catégories, et ce titre, je le case dans Arnaq, et de ce fait, ça va aussi dans Fracture du crâne, grâce à la diversité culturelle.
Mon avis
C'est donc avec appréhension que je me suis relancée dans cette lecture, et plus j'avançais, même si le début me disait quelque chose, je n'avais pas l'impression que le style aurait été quelque chose qui me l'aurait fait abandonné, ni que le quotidien raconté ne m'aurait pas encouragé à poursuivre. Et pourtant, j'avais l'impression d'avoir déjà lu. N'était-ce qu'à cause des extraits lus? Était-ce un livre que j'aurais mis sur pause, sans m'en souvenir, n'étant pas dans le bon état d'esprit lors de ma lecture? Je ne le sais pas, surtout qu'en fouillant, j'ai retrouvé un endroit où je mentionne l'abandon d'un titre qui n'est pas celui-là!
C'est donc avec appréhension que je me suis relancée dans cette lecture, et plus j'avançais, même si le début me disait quelque chose, je n'avais pas l'impression que le style aurait été quelque chose qui me l'aurait fait abandonné, ni que le quotidien raconté ne m'aurait pas encouragé à poursuivre. Et pourtant, j'avais l'impression d'avoir déjà lu. N'était-ce qu'à cause des extraits lus? Était-ce un livre que j'aurais mis sur pause, sans m'en souvenir, n'étant pas dans le bon état d'esprit lors de ma lecture? Je ne le sais pas, surtout qu'en fouillant, j'ai retrouvé un endroit où je mentionne l'abandon d'un titre qui n'est pas celui-là!
Je crois que vous avez pu comprendre que, cette première partie, je ne la détestais pas, même si je trouvais qu'on était trop dans une description du quotidien, et qu'il me semblait y avoir une distance. De plus, je n'avais pas l'impression de lire de la littérature autochtone, mais simplement quelque chose qui se passait normalement au Québec. Et pourtant, cela ne fait que montrer, il me semble, que nous sommes tous semblables.
M'avait-on déjà humiliée parce que j'étais Innue? Peut-être une fois ou deux. Pas suffisamment du moins pour que la honte s'établisse. Et pourtant elle était là, liée à mon incapacité à m'identifier à eux. À ce eux qui auraient dû être ce nous. Le nous me glissait dans la gorge lorsque je devais expliquer mon appartenance.
Et après cette première partie, j'ai trouvé qu'on plongeait davantage dans les relations, qu'on ressentait plus l'attachement, et c'est pour cela que c'est surtout à partir de la deuxième partie que j'ai davantage apprécié le récit. En plus, l'auteure nous montre les similitudes des vies des adolescents, qui peuvent sembler manquer d'originalité dans ce quotidien, en comparaison de ce à quoi je m'attendais. Mais l'auteure trouve son originalité dans sa façon de le rapporter tout en douceur, tout en simplicité.
Le silence s'est installé. C'était en effet la triste réalité qui nous ramènerait à la maison. Avec laquelle il faudrait continuer à avancer. La solitude, la survie, le stress et la sérénité. La sérénité d'accepter les choses que nous ne pouvions changer. Toute une semaine passée dans l'isolement nous avait fait croire que nous étions des êtres invincibles. Enveloppés par la légèreté, nous ne voulions plus la quitter.
Bref, cette simplicité nous permet de nous laisser bercer par les mots, ce qui fait que moi, j'ai apprécié le peu de temps passé en compagnie de cette plume. Faites vous-en votre propre idée si vous le souhaitez!
Je les observe un à un. Leurs postures, leur manière de fixer le sol, le dos plus courbé qu'à l'accoutumée, et devant le silence, le silence incommodant, encombrant de ce cercle que j'ai formé, je me décide à parler.
[...]
Chacun prend une bouffée d'air. Que peuvent-ils bien se dire dans leur tête? Où errent leurs pensées? Pourquoi cette journée doit-elle être si sombre? Et comment fait-on lorsque la douleur nous rappelle si sauvagement que la vie est un combat?
Je ne comprends pas et je ne ferai pas semblant de comprendre pourquoi c'est arrivé, dis-je en les regardant à tour de rôle.
Je n'arrive pas à nommer cette mort-là tout haut.
Nous étions ailleurs, très loin des livres et des bureaux. Très loin des réseaux sociaux et des commérages de la réserve. Très loin de la souffrance et des drames familiaux. Plus loin encore que tous les endroits où j'avais déjà posé les pieds. Et pourtant nous étions si près. Si près de soi.
Chronique rédigée pour
Si je me souviens bien, je l'ai commencé sans être enthousiaste, j'aurais sans doute du persévérer ///
RépondreSupprimerPeut-être. Je ne peux te dire si ça aurait fini par entrer dans tes cordes!
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