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lundi 5 novembre 2018

l'impérieux besoin de désirer.

Eldorado de Laurent Gaudé (Actes Sud, 2006)
Littérature contemporaine, littérature française
J'ai Lu, 2010, 220 pages
Couverture:  Ian Berry (Magnum)
+ : parcours
- :  «élément déclencheur»
Thèmes: clandestin
Présentation: Un garde-côte, qui repousse les clandestins, rencontre une clandestine qui lui raconte son histoire. Il se questionne sur son Eldorado. Parallèlement, deux frères soudanais partent.

Après avoir été mitigé sur Le soleil des Scorta à deux reprises pour des raisons qui me sont propres, je me disais qu'il fallait que je tente un autre titre de l'auteur puisque, depuis le temps, je sais que unchocolatdansmonroman recommande souvent des thématiques qui viennent me rejoindre. Du coup, pour redonner une chance à Laurent Gaudé, je me suis penché sur les résumés et c'est donc Eldorado qui s'est ajouté à ma PAL.

Déjà, la thématique des migrants clandestins a su trouver plus d'écho en moi, surtout que cette thématique est toujours d'actualité.

J'ai apprécié que le commandant Piracci soit un garde-côte qui intercepte les clandestins. Lorsqu'il rencontre une jeune mère qui lui conte son histoire, on ne revient pas que de telles machinations puissent exister. Et cette rencontre fera réfléchir le commandant sur le but de son travail, le renvoi de ces immigrants illégaux, couplé avec d'autres demandes qui se feront par la suite. J'ai regretté par contre que cette jeune mère soit rapidement oublié.

En parallèle, on suit le départ de Jamal et de son frère Soleiman pour se diriger vers l'Europe, vers leur nouvelle vie rêvée. Par leur périple, on voit l'espoir et l'espoir déçu. On réalise une parcelle de ce à quoi sont confrontés ces migrants clandestins à travers l'argent qu'ils déboursent pour les passeurs, la solidarité entre ces migrants qui ont  chacun leur histoire, mais aussi certains actes que sont prêts à commettre certains pour se rendre à destination, ce qui ne peut qu'inconditionnellement les changer.

J'ai aimé la construction en alternance, comment celle-ci se rejoint sans qu'on s'en rende compte. J'ai aimé la réflexion que ce livre apporte sur la migration. Car, qui sommes-nous pour décider du sort des migrants, pour ériger des frontières? J'avais déjà apprécié l'écriture, mais ici la thématique me rejoint davantage et c'est pour cela que j'ai davantage apprécié.

Quelques citations
Je l'ai suivi avec empressement. C'est ce qu'il voulait. Que je n'aie pas le temps de regarder une dernière fois les amis, d'imaginer quels derniers mots je pourrais leur dire pour qu'ils comprennent ma douleur de les quitter. Que je n'aie pas le temps de flancher. 
Elle lui avait offert cela, peut-être, la gifle des pauvres, l'impérieux besoin de désirer.
Pour dire qu'ils avaient tout fait pour les trouver et pour s'excuser  de n'y être pas parvenus. 
Celui qui saigne et qui va être laissé là, comme mort, avec pour seule richesse sa rage et sa douleur.  
Parce que je participe à quelques challenges

Challenge Snakes & Ladders



dimanche 25 mars 2018

« Oui, la terre retremblera. »

Le soleil des Scorta par Laurent Gaudé
Littérature contemporaine, littérature française
Actes Sud (J'ai Lu), 2004, 249 pages
+ :  plume    -: attachement/projection   Thèmes: pauvreté, fratrie, malédiction
Présentation: Une famille méprisée essaie de se sortir de la malédiction de pauvreté.

J'avais déjà lu ce livre il y a environ un an et demi, et même si je n'avais pas détesté, je n'avais pas adoré non plus. J'ai décidé de redonner une seconde chance pour tenter de comprendre ce qui m'avait déplu et de l'apprécier davantage.

Lorsque j'ai recommencé cette lecture, je dois dire que j'ai embarqué plus dans l'histoire que dans mon souvenir de ma première lecture. Cependant, j'ai l'impression que plus j'avançais, plus mon intérêt diminuait. J'ai tout de même poursuivi pour essayer de voir ce qui me déplaisait dans l'écriture.

Une fan m'avait dit que parfois on reprochait à l'auteur un style trop lyrique. J'ai essayé de me demander si c'était cela qui ne me convenait pas pour me rendre compte que j'appréciais bien la plume, et que ce côté lyrique ne me déplaisait pas. Il faut d'ailleurs que je le retrouve, sans sentir qu'il est forcé, généralement pour apprécier mes lectures.

Donc, j'ai poursuivi, essayant d'apprécier l'histoire à sa juste valeur. Oui, c'est bien écrit, oui, les événements se succèdent et s'enchaînent facilement pour un plaisir de lecture. Mais il me manquait un élément, et ce n'est qu'après grande réflexion que j'ai réussi à trouver ce dont il s'agit.

On a des descriptions, mais je n'arrivais pas à me projeter sur cette terre aride. Pourtant, plusieurs passages la mettaient en valeur. Aussi, en allant survoler certaines critiques, j'ai réalisé que je n'avais pas réussi à m'attacher aux différents personnages, qui pourtant vivent des situations qui nous permettraient de le faire. Je n'ai donc pas su, au moment de mes lectures, me projeter dans cet univers. Et en pensant aux lectures qui m'ont le plus plu dernièrement, j'ai réalisé que j'aime bien me reconnaître dans les personnages, au moins un peu, et je crois que le fait que je n'ai pas su me projeter dans ce monde, ne m'a pas permis de m'y reconnaître.

Vous comprendrez donc que je n'ai pas été la plus enthousiasmée par cette lecture. Pas parce que c'est mauvais, mais parce qu'ici, l'histoire n'a pas su résonner, n'a pas su trouver son écho en moi au moment des lectures de ce titre. Mais comme j'ai pu reconnaître la qualité de la plume de Laurent Gaudé, je le relirai, mais avec un autre titre!

Quelques citations
Chaque génération essaie. Construire quelque chose. Consolider ce que l’on possède. Ou l’agrandir. Prendre soin des siens. Chacun essaie de faire au mieux. Il n’y a rien à faire d’autre que d’essayer.
Il n'y a qu'au dernier jour de sa vie que l'on peut dire si on a été heureux, dit-il. Avant cela, il faut tenter de mener sa barque du mieux qu'on peut. Suis ton chemin, Elia. C'est tout.

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