Le jeu par Martin Girard et Mylène Chollet (2018)
Drame, thriller, télévision québécoise
Avec Laurence Lebœuf, Éric Bruneau et plusieurs autres
Présentation Marianne s'emporte lors d'une entrevue dans le cadre de son jeu vidéo, et s'emporte envers les trolls qui n'ont pas de vie, et on embarque dans l'univers des conséquences de sa déclaration, dans un univers de cyberintimidation, et au-delà.
Mon avis
Voilà, je n'ai pas lu de roman québécois publié cette année, excepté un roman graphique prévu pour plus tard. Du coup, pour participer à la journée 2018 de Québec en novembre, j'ai décidé de plutôt vous parler d'une émission de la rentrée télévisuelle de cet automne puisque, si je ne me trompe pas, on peut parler culture québécoise.
Pour ma part, j'aime bien cette émission qui montre jusqu'où nos paroles faites sous le coup de l'émotion peuvent mener dans un univers où plusieurs se cachent derrière un écran pour faire leur justice. Et bien sûr, les auteurs n'ont pas oublié que les impacts de l'intimidation ne sont pas que sur le web, comme nous le montre, entre autres, l'intimidation qu'a subi la nièce de Marianne. De plus, on passe de l'intimidation faite par nos proches, nos connaissances et les étrangers.
J'aime aussi le parallèle qui se fait avec le jeu Pokémon Go, où le jeu amène son lot de victimes. Et j'aime bien que les auteurs tentent, à mon avis, de montrer que certaines gens jugent un jeu sur leurs mauvais participants, alors qu'on se rend compte que ces mauvais usagers ont également ces comportements hors du jeu. Pour ma part, j'y vois des gens qui se cachent sous une excuse du jeu, à l'instar de se cacher derrière un écran, plutôt que de prendre vraiment leur responsabilité. Parce qu'après tout, certains ont le comportement à l'extérieur du jeu.
Bien que je trouve le design et l'animation des jeux vidéo loin d'être au point puisque le design semble plus vieux que Mario Bross et que les transitions ne me semblent pas réussies, j'aime bien l'ambiance qu'il y a dans l'intrigue. Les passages où Marianne se retrouvent seule me crispent toujours, aidée par une musique bien à point pour cette ambiance.
J'ai de la difficulté à croire en le personnage du patron Alexis incarné par Maxime Gaudette, comme si une part de crédibilité lui manquait, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur la raison qui cause cela puisque le jeu me semble représenter le caractère du personnage. Par contre, pour Julien, ça doit être parce qu'on voit trop Éric Bruneau partout que j'ai une barrière psychologique pour bien le voir en gentil hipster. Pour Laurence Leboeuf qui incarne Marianne, j'aime bien voir son angoisse, mais je la trouve parfois trop sereine dans certaines situations: était-ce par le metteur en scène qui voulait donc amplifier le contraste avec les scènes angoissantes.
Bref, c'est une série que j'aime bien pour la réflexion qu'elle suscite sur l'intimidation, la portée que celle-ci, la part de responsabilité, les intrigues qui s'entrecroisent et l'ambiance angoissante de la série.
Parce que je participe à quelques challenges
lundi 12 novembre 2018
vendredi 9 novembre 2018
«tout l'édifice reposait sur un mensonge»

Policier, littérature québécoise
Québec Amérique, 2013, 301 pages
Couverture: Marie Laberge
+ : révélations
- : séparation
Thèmes:secrets de famille, foi
Présentation: Un homme fait réouvrir une enquête pour clamer son innocence.
Depuis quelques temps dans ma PAL, ce n'est que récemment que j'ai pris le temps de l'en sortir. Je dois avouer que dès le départ, des choses me plaisaient, d'autres moins.
Je ne me suis pas attachée aux personnages sur lesquels on enquête, mais j'ai aimé la construction de l'intrigue, la façon dont sont apportées certaines révélations, mais surtout la façon dont les enquêteurs, après bien des révélations, se demandent qui est de mauvaise foi, qui leur ment et qui leur cache encore des informations dans tous ces secrets, entre autres de famille. J'ai aussi apprécié la façon qu'ils pensent aux impacts de certaines révélations, si jamais ils les rendaient publiques pour davantage s'en servir.
Bref, c'est donc une lecture en demi-teinte qui me reste, mais lorsque j'étais plongée dedans, malgré les "mauvaises cassures" de scène, j'avais hâte de le reprendre.
Quelques citations
Rien dans cette affaire n'est une condamnation de la foi. Il y a des hommes, et c'est tout. Des hommes et leur appétit de pouvoir. [...] La manipulation n'est pas un fait religieux, c'est une tendance humaine qui n'épargne pas les religieux. [...] Et c'est pareil partout, quelle que soit la religion: on prêche l'amour, la charité, la tolérance, et on écrase le plus petit dans l'espoir d'être quelqu'un. Et de se croire sauvé. [...] Mais le seul dieu de ces personnes, c'est le pouvoir. L'envie, l'appétit de pouvoir et l'orgueil.
Celui qui pardonne, qui efface, laisse le danger en place.Parce que je participe à quelques challenges
jeudi 8 novembre 2018
Il n'est pas facile de se débarrasser du passé, n'est-ce pas?

Thriller historique, littérature espagnole
Actes Sud, 2012, 351 pages
Couverture: Marion Peck, Edward 1907-1985
Traduction: Claude Breton
Présentation: «Trois générations marquées au fer rouge par une femme infidèle. L'incartade a transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel.»
+ : densité
- : repère
Thèmes: complot, famille, franquisme
Dur dur de chroniquer ce titre. L'histoire est tellement dense que c'est dur d'en faire un résumé. C'est pourquoi je vous ai mis la présentation trouvée sur le site d'Actes Sud pour ce titre. Cependant, malgré ma difficulté à le résumer, je peux vous affirmer que j'ai apprécié ma lecture.
Dès le départ, on se trouve intrigué par l'histoire puisque dans le prologue, on se situe à la fin. Donc, on se demande ce qui a mené à cette situation, surtout que nous faisons un grand bond dans le passé. On aura une alternance entre le passé (1941) et le présent du récit (1981) en terre espagnole, dans un style dense, mais d'une densité sans complexité. Il faut donc être attentif aux différents événements pour se faire une idée de comment tout cela s'orchestrera.
Bien que parfois nous faisons nos propres liens, l'auteur ne nous le confirme pas tout de suite, mais sans trop nous faire languir. Il dévoile donc ses éléments qui en viennent à soulever d'autres questions. Mais des questions, il m'en demeure en refermant le livre, car je ne suis pas certaine d'avoir bien tout saisi le côté historique puisque je ne connais pas l'histoire espagnole, et donc, je ne peux bien démêler le vrai du faux sur ce point, manquant de repères.
J'ai donc apprécié ce titre pour la densité du style, et les intrigues qui s'entrecroisent et leur lien avec le passé.
Quelques citations
D'où les barreaux. Pour éviter les tentations. Même si pour elle cette précaution n'était pas nécessaire. Pour se suicider, il faut un certain courage. Quand la vie n'est plus un choix, il ne faut pas laisser le hasard vous arracher le dernier acte digne qui vous reste. Elle avait appris cela [...]
L'habitude, la peur des aléas d'une vie sans horizons clairs, les problèmes financiers, et surtout l'obligation de reconnaître son échec, pesaient lourd. Elle attendait peut-être un miracle, elle espérait que l'homme dont elle était tombée amoureuse reviendrait.
Il était stupide de feindre qu'il ne savait rien. Non, il n'était qu'un petit instituteur, pas un politique, et il ne s'intéressait à aucun drapeau, hormis celui de sa propre liberté ou de celle de son fils. Mais pouvait-il se défiler, prêcher les principes de liberté, de culture et de justice, et d'un autre côté se mettre la tête dans un trou comme une autruche?
Il n'est pas facile de se débarrasser du passé, n'est-ce pas?
Je n'attends pas qu'un autre change ce que j'ai décide de changer.
Je déteste les gens qui se déclarent esclaves des circonstances, comme si elles étaient immuables.Parce que je participe à quelques challenges
Challenge Snakes & Ladders
mercredi 7 novembre 2018
Mais je m'accroche.

Contemporaine, littérature québécoise
Libre Expression, 2014, 165 pages
Couverture: Chantal Boyer
Présentation: Après une année où elle a tenté de se reconstruire, Julia se fait la promesse que la prochaine année sera belle.
Thèmes: deuil, suicide, reconstruction
+ : reconstruction
- :autres
Mon avis
Que dire de ce livre, je ne sais trop, ce que je sais c'est que je l'ai apprécié et ai passé un bon moment.
J'ai aimé voir ses questionnements, l'impact que cela a sur ses autres relations, comment Julia essaie de retrouver l'espoir, de croire que les autres ne lui referont pas ce coup.
On la voit rencontrer certains personnages, s'embarquer dans certaines relations, dans le but de s'accrocher et de tenir sa promesse. À travers celles-ci, une pour qu'elle puisse se venger sans qu'on sache exactement de quoi il retourne lorsqu'elle s'y embarque.
Cependant, j'ai trouvé que ses autres étaient un peu trop absents, que c'était un peu trop focalisé sur le Je de Julia, puisqu'on ne peut vraiment s'attacher à ces autres personnages. Mais je crois comprendre que c'est un choix qui a été fait en vue de focaliser sur la reconstruction de Julia.
J'ai donc apprécié cette seconde lecture de cette auteure.
Quelques citations
J'y ai pensé, le cœur serré. Je resterai hantée par cette possibilité, pour mon amant, comme pour tous les autres. La moindre tristesse, une absence prolongée, un coup de fil que l'on ne retourne pas, tout me ramènera à cette vision.
J'entrevoyais l'échec. Lamentable. La honte, toujours. Un peu plus et je demanderais pardon.
Alors je porte en moi cette vision que je ne souhaite à personne. Elle ne nous élève pas. Ne nous rapproche en rien du ciel et de ses saints.Parce que je participe à quelques challenges
mardi 6 novembre 2018
la dernière grande aventure humaine

Contemporaine, autobiographie, littérature québécoise
Boréal, 2012, 209 pages
Couverture: Brett Amory, Waiting n° 79
+ : rythme
- : quotidien
Thèmes: exil, pauvreté, immigration
Présentation: Dany Laferrière arrive dans la métropole montréalaise au milieu des années 1970.
Anedocte
Il semblerait que ce ne soit pas l'année de Dany Laferrière pour les participations à Québec en novembre.
Mon avis
Vous venez de le comprendre, j'ai lu ce titre pour Québec en novembre pendant le week-end, dans le but de joindre la LC sur l'auteur. Il s'est lu rapidement, mais j'ignore quoi en dire exactement. J'ai apprécié le lire, mais je ne crois pas que ce livre me restera longtemps en mémoire.
On le voit donc regarder cette société riche d'un oeil nouveau, mais qui réalise rapidement que la pauvreté, les grandes questions sont les mêmes malgré la différence de pays. On le voit se chercher un emploi, se chercher dans ses relations, essayer de se définir à nouveau avec certaines pensées sur son passé, la différence de cette nouvelle société. On suit donc ses pensées à travers l'évolution de son quotidien.
Bien que je l'ai lu rapidement, il est arrivé un moment - probablement vers le trois quarts - où je me demandais pourquoi je le lisais bien que j'appréciais ma lecture, car je me rendais déjà compte qu'il ne devrait pas m'en rester grand chose dans un mois. On verra si ce sera le cas, mais je sais déjà que ce sera probablement parce qu'il s'agissait d'un quotidien simple.
C'est donc un livre court, qui se lit rapidement, et qu'on lit pour sa simplicité, mais une simplicité qui trouve le mot juste et décrit la réalité avec un bon rythme, ce qui nous donne le goût de poursuivre.
Quelques citations
Je ne suis pas déçu
mais perplexe du fait
qu'on soit obligé
de se lever si tôt
pour simplement
gagner sa vie.
Je pensais que
la pauvreté était
une des conséquences
de la dictature,
et qu'ici on était passé
à une autre étape.
Il faut avoir traversé
l'enfer de l'hiver
pour connaître
la fièvre du printemps.
On ment en Haïti
pour survivre,
et ça je peux le comprendre,
mais qu'on ne nous demande pas
de mentir ici aussi.
Chacun muré dans son univers. J'ai quitté
une capitale de bavards invétérés pour tomber
dans une ville de modus du silence où les gens
préfèrent regarder la télévision plutôt
que de s'adresser à leur voisin. La distance
qui les sépare semble parfois infranchissable
et cela se reflète dans cette agitation pour esquiver
le regard de l'autre.
Quelques flocons dansent
dans l'air
avant de se déposer
doucement
sur le toit des maisons
et des voitures.
Comme sur nos paupières.
Quitter son pays pour aller vivre
dans un autre pays
dans cette condition d'infériorité,
c'est-à-dire sans filet
et sans pouvoir retourner
au pays natal,
me paraît la dernière grande
aventure humaine.
Parce que je participe à quelques challenges
Challenge Snakes & Ladders
Libellés :
autobiographie,
Critique,
Glace & Fudge,
littérature canadienne,
littérature contemporaine,
littérature québécoise,
Québec en novembre,
roman,
Snakes & Ladders
lundi 5 novembre 2018
l'impérieux besoin de désirer.

Littérature contemporaine, littérature française
J'ai Lu, 2010, 220 pages
Couverture: Ian Berry (Magnum)
+ : parcours
- : «élément déclencheur»
Thèmes: clandestin
Présentation: Un garde-côte, qui repousse les clandestins, rencontre une clandestine qui lui raconte son histoire. Il se questionne sur son Eldorado. Parallèlement, deux frères soudanais partent.
Après avoir été mitigé sur Le soleil des Scorta à deux reprises pour des raisons qui me sont propres, je me disais qu'il fallait que je tente un autre titre de l'auteur puisque, depuis le temps, je sais que unchocolatdansmonroman recommande souvent des thématiques qui viennent me rejoindre. Du coup, pour redonner une chance à Laurent Gaudé, je me suis penché sur les résumés et c'est donc Eldorado qui s'est ajouté à ma PAL.
J'ai apprécié que le commandant Piracci soit un garde-côte qui intercepte les clandestins. Lorsqu'il rencontre une jeune mère qui lui conte son histoire, on ne revient pas que de telles machinations puissent exister. Et cette rencontre fera réfléchir le commandant sur le but de son travail, le renvoi de ces immigrants illégaux, couplé avec d'autres demandes qui se feront par la suite. J'ai regretté par contre que cette jeune mère soit rapidement oublié.
En parallèle, on suit le départ de Jamal et de son frère Soleiman pour se diriger vers l'Europe, vers leur nouvelle vie rêvée. Par leur périple, on voit l'espoir et l'espoir déçu. On réalise une parcelle de ce à quoi sont confrontés ces migrants clandestins à travers l'argent qu'ils déboursent pour les passeurs, la solidarité entre ces migrants qui ont chacun leur histoire, mais aussi certains actes que sont prêts à commettre certains pour se rendre à destination, ce qui ne peut qu'inconditionnellement les changer.
J'ai aimé la construction en alternance, comment celle-ci se rejoint sans qu'on s'en rende compte. J'ai aimé la réflexion que ce livre apporte sur la migration. Car, qui sommes-nous pour décider du sort des migrants, pour ériger des frontières? J'avais déjà apprécié l'écriture, mais ici la thématique me rejoint davantage et c'est pour cela que j'ai davantage apprécié.
Quelques citations
Je l'ai suivi avec empressement. C'est ce qu'il voulait. Que je n'aie pas le temps de regarder une dernière fois les amis, d'imaginer quels derniers mots je pourrais leur dire pour qu'ils comprennent ma douleur de les quitter. Que je n'aie pas le temps de flancher.
Elle lui avait offert cela, peut-être, la gifle des pauvres, l'impérieux besoin de désirer.
Pour dire qu'ils avaient tout fait pour les trouver et pour s'excuser de n'y être pas parvenus.
Celui qui saigne et qui va être laissé là, comme mort, avec pour seule richesse sa rage et sa douleur.Parce que je participe à quelques challenges

dimanche 4 novembre 2018
«Un roulis d'indécisions»

Littérature contemporaine, littérature québécoise
VLB, 2014, 351 pages
Couverture: Rogé, Voilier (2003)
+ : description
- : tics
Thèmes:mer, adoption
Présentation: Catherine va retrouver sa mère adoptive en Gaspésie après une rupture.
Première lecture de cette auteure, et sans que ce soit la lecture où j'ai le plus apprécié l'intrigue, j'ai globalement apprécié ma lecture.
J'ai vraiment détesté les tics de langage qui parsèment les dialogues. Okay, on peut en user, mais là je trouvais qu'il y avait un usage de ceux-ci à outrance, et j'avais donc l'impression que l'auteure se moquait du parler gaspésien, ce qui m'a fortement tapé sur les nerfs par son abus.
J'ai cependant aimé comment l'intrigue était construite avec ce meurtre qui nous fait découvrir les révélations sur la morte au fil des pages, le fait que les policiers demeurent en arrière-plan pour se concentrer sur l'héroïne qui allait retrouver sa mère.
Bref, j'ai donc apprécié ma découverte de cette auteure, surtout pour les tumultes et les profondeurs de la vie qui ressortaient dans certains passages.
Quelques citations
Va falloir comprendre que la mer, c'est tout ça: la vague qui t'amène au large et te ramène. Un roulis d'indécisions, mais tu restes là, hypnotisé et captif. Jusqu'au jour où elle te choisit... J'imagine que c'est ça, la passion... Un vague de fond qui t'amène plus loin que tu pensais et qui te rejette sur le sable dur, comme un vieux con.
Arrêtez de chercher et comprenez que la vie est une chance!Parce que je participe à quelques challenges
samedi 3 novembre 2018
«conscience des réalités et des injustices de l'existence»

Drame, sociologique, littérature québécoise
Québec Amérique, 2011, 345 pages
Couverture: Photocase
+ :émotions
- :rien ne me vient intuitivement
Thèmes:maltraitance, enfance, relation mère-fille
Présentation: Une policière doit enquêter sur un bébé secoué et vit des conflits avec son adolescente.
Il y a quelques années, j'avais demandé ce titre en cadeau, mais, ignorant qu'il faisait partie d'une saga, j'avais reçu le second tome que j'avais mis de côté jusqu'au moment de rencontrer l'auteure qui me disait que je pouvais les lire dans le désordre. J'avais donc débuté par le tome 2: Paysages éclatés.
Or, en juillet, j'ai participé au challenge suite de sagas et je me suis donc procurer La jeunesse en feu dans ce cadre. Et j'ai grandement apprécié ma lecture. Bien que le sujet du bébé secoué était difficile, j'ai apprécié que l'auteure l'aborde du point de vue d'une policière en civil. De plus, la policière devait aussi faire des suivis sur d'autres événements de "travail social". J'ai donc aimé cette façon d'aborder les évènements, sans que l'on tombe dans le patho: le récit demeure un drame, des drames qui s'entrecroisent.
J'ai aussi aimé voir les questionnements de la narratrice sur les réactions qui ont mené au bébé secoué, puisqu'elle est aux prises avec son adolescente et qu'elle vit des conflits avec celle-ci, entre autres sur la question de gangs de rue. La policière ne peut s'empêcher de faire des parallèles entre ses réactions lorsqu'elle est en colère contre sa fille et ce sur quoi elle pense qui a mené au bébé secoué.
De plus, j'apprécie la plume de l'auteure. J'ai donc grandement apprécié cette lecture et ne peut que vous conseillez de découvrir cette saga.
Quelques citations
Je lui jette un coup d'œil inquiet. Parfois, la profession de mère m'apparaît encore plus difficile que celle de policière. Quant au bonheur, avouons-le, on a beau le vouloir très fort, il ne s'avère jamais parfait.
[Elle] sera alors loin de mon esprit, dans les recoins de l'oubli, et avec elle, tous les enfants mal aimés du monde entier. Les négligés, les agressés, les abusés, les battus, les abandonnés, tous ceux-là qui n'ont d'autre voix que celle des larmes. Et moi, même si je me prétends sensible à leur sort, je les oublierai, je ferai fi de leur existence. Moi, la bénie du destin, je les repousserai du revers de la main en pensant qu'ils possèdent tout de même d'autres voix, celle des travailleurs sociaux et celle des avocats et des juges,[...]
Parce que je participe à quelques challenges[...]j'avais dû me rendre à l'évidence: les policiers ne disposent pas de tous les pouvoirs. Personne n'en dispose, d'ailleurs, et les humains restent souvent impuissants devant certaines réalités cruelles de la vie, qu'on appelle le destin.En effet, le destin, si effroyable, si révoltant puisse-t-il se montrer, détient tous les pouvoirs et finit toujours par gagner impitoyablement la partie. [...] L'homme n'a pas le choix de s'incliner et de s'assumer dans l'espoir de conjurer le mauvais sort et de favoriser la bonne fortune. Rien de plus.
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sociologique,
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