lundi 26 décembre 2016

Le trouble révolté


Emmanuel Lauzon
La rage de vivre
Jeunesse, Contemporaine, Littérature québécoise
Éditions de Mortagne, Collection Tabou, 239 pages
Photographie en couverture: iStockphoto - Adamkaz

+: gars

-: gars

Thèmes: TDAH, différence, difficulté, adolescence, isolement

Résumé:À l’âge de huit ans, on m’a diagnostiqué un Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ; TDAH, pour les intimes. Qu’est-ce que ça fait dans la vie, un « déficitaire de l’attention » ? Eh bien, ça conteste l’autorité, c’est irritable, ça s’impatiente rapidement, ça parle tout le temps, ça coupe la parole, ça argumente, c’est incapable de tenir en place plus de cinq minutes, ça dérange les professeurs et les autres élèves en classe, ça se fait du souci pour n’importe quoi et ça échoue souvent à l’école. Bref, ça fait chier tout le monde. J’ai donc grandi avec une perception négative de moi-même. Pendant une bonne partie de ma vie, j’ai eu l’impression que tout ce que j’étais capable de faire, c’était me planter et déranger les gens autour de moi. J’en voulais à mes professeurs, à mes parents et à mes intervenants de n’avoir su me faire que des reproches, de m’avoir fait sentir coupable pour des comportements que je ne contrôlais pas. En vieillissant, un sentiment qui m’a toujours habité a commencé à prendre de l’ampleur. Ce sentiment, c’est la rage. La rage de vivre.

Oui, un + et un - qui est le même! Car ce qui fait la force de ce roman, c'est la personnalité du gars, attachant malgré son trouble qui l'isole, mais dont le récit nous fait plutôt voir toutes les pensées du jeune et toute la volonté qu'il a en lui de s'en sortir malgré les difficultés. Ça nous montre bien les différentes conditions du TDAH, les facettes qu'ont ces jeunes. Quelques explications sont distillées ici et là, sans rôle moralisateur, sans alourdir le texte.
J'ai mis également gars en moins, parce que j'ai eu l'impression que ce texte écrit à la première personne s'adresse davantage aux gars, et j'ai eu l'impression que cela a freiné mon insertion totale dans l'histoire, même si j'avoue que ce choix donne encore plus de caractère, plus de voix à Vincent, le personnage principal. Peut-être ai-je également eu ce ressenti puisque je venais de terminer Tu vivras pour moi de la même collection qui avait été un énorme coup de poing. Étrangement, au moment d'écrire les chroniques quelques mois plus tard, c'est de La rage de vivre dont j'ai le plus de souvenirs. Je me souviens encore que j'aurais voulu accompagner Vincent et lui faire voir que ces difficultés n'étaient pas insurmontables.
Bref, un livre à mettre entre toutes mains pour mieux saisir les impacts du TDAH, et qu'il ne faut surtout pas marginaliser ces jeunes, au contraire.

Parce que je participe à quelques challenges...


* toujours en recherche pour le nouveau logo pour Âmes sensibles que j'ai transformé en conscience du coeur... il faut que je retrouve où j'ai mis mes croquis... Peut-être que je changerai à nouveau le titre du challenge selon l'inspiration que je vais trouver.

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