samedi 3 novembre 2018

«conscience des réalités et des injustices de l'existence»

Pour les sans-voix, tome 1: La jeunesse en feu par Micheline Duff
Drame, sociologique, littérature québécoise
Québec Amérique, 2011, 345 pages
Couverture: Photocase
+ :émotions
- :rien ne me vient intuitivement
Thèmes:maltraitance, enfance, relation mère-fille
Présentation: Une policière doit enquêter sur un bébé secoué et vit des conflits avec son adolescente.

Il y a quelques années, j'avais demandé ce titre en cadeau, mais, ignorant qu'il faisait partie d'une saga, j'avais reçu le second tome que j'avais mis de côté jusqu'au moment de rencontrer l'auteure qui me disait que je pouvais les lire dans le désordre. J'avais donc débuté par le tome 2: Paysages éclatés. 

Or, en juillet, j'ai participé au challenge suite de sagas et je me suis donc procurer La jeunesse en feu dans ce cadre. Et j'ai grandement apprécié ma lecture. Bien que le sujet du bébé secoué était difficile, j'ai apprécié que l'auteure l'aborde du point de vue d'une policière en civil. De plus, la policière devait aussi faire des suivis sur d'autres événements de "travail social". J'ai donc aimé cette façon d'aborder les évènements, sans que l'on tombe dans le patho: le récit demeure un drame, des drames qui s'entrecroisent.
J'ai aussi aimé voir les questionnements de la narratrice sur les réactions qui ont mené au bébé secoué, puisqu'elle est aux prises avec son adolescente et qu'elle vit des conflits avec celle-ci, entre autres sur la question de gangs de rue. La policière ne peut s'empêcher de faire des parallèles entre ses réactions lorsqu'elle est en colère contre sa fille et ce sur quoi elle pense qui a mené au bébé secoué.
De plus, j'apprécie la plume de l'auteure. J'ai donc grandement apprécié cette lecture et ne peut que vous conseillez de découvrir cette saga.

Quelques citations
Je lui jette un coup d'œil inquiet. Parfois, la profession de mère m'apparaît encore plus difficile que celle de policière. Quant au bonheur, avouons-le, on a beau le vouloir très fort, il ne s'avère jamais parfait. 
[Elle] sera alors loin de mon esprit, dans les recoins de l'oubli, et avec elle, tous les enfants mal aimés du monde entier. Les négligés, les agressés, les abusés, les battus, les abandonnés, tous ceux-là qui n'ont d'autre voix que celle des larmes. Et moi, même si je me prétends sensible à leur sort, je les oublierai, je ferai fi de leur existence. Moi, la bénie du destin, je les repousserai du revers de la main en pensant qu'ils possèdent tout de même d'autres voix, celle des travailleurs sociaux et celle des avocats et des juges,[...]
[...]j'avais dû me rendre à l'évidence: les policiers ne disposent pas de tous les pouvoirs. Personne n'en dispose, d'ailleurs, et les humains restent souvent impuissants devant certaines réalités cruelles de la vie, qu'on appelle le destin.
En effet, le destin, si effroyable, si révoltant puisse-t-il se montrer, détient tous les pouvoirs et finit toujours par gagner impitoyablement la partie. [...] L'homme n'a pas le choix de s'incliner et de s'assumer dans l'espoir de conjurer le mauvais sort et de favoriser la bonne fortune. Rien de plus.
Parce que je participe à quelques challenges

Challenge suite de sagas

 qui s'est transformé en 
Chronique rédigée pour 

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